Par Robertcri
Où se perdent les hommes, roman de René Frégni – 1996 –
Ce roman est au fond assez pitoyable ! Il montre la dérive, ou plutôt l’engloutissement, l’anéantissement des hommes, emportés par les ravages d’une folle passion amoureuse !... Quelle pauvre nature humaine, qui se retrouve criminelle, en prison parfois, pour de longues années, à cause de quelque chose qui n’est jamais au fond, qu’une affaire de cul quel que soit le nom plus romantique ou noble qu’on lui donne ! Le plus marrant c’est qu’on a l’air de trouver ça normal, comme si ça allait de soi ! … Dans bien d’autres domaines, on dénonce avec force l’alcoolisme, le tabagisme, l’accoutumance aux drogues. J’ai même entendu ce matin le commentaire sur un film traitant comme une anomalie grave l’addiction sexuelle sur internet !!! Par contre, quand cette addiction sexuelle concerne un partenaire réel, on n’en fait pas un drame, alors que justement, c’est là que se produisent meurtres et tueries en tous genres ! Dans ce récit, le héros anime un atelier d'écriture dans une prison. Il y fait la connaissance d'un détenu qui a assassiné sa femme, et qui cependant ne vit que dans son souvenir exclusif... Et notre héros se propose d'aider le prisonnier à s'évader... Mais les choses ne vont pas se passer comme il l'avait envisagé... Au fond, Où se perdent les hommes est un récit qui donne une bien piètre image de l’homme ! Où est la Liberté tant chantée, lorsqu’elle abdique lamentablement devant un cul ?... Et dans ce cas, pourquoi ne parle-t-on pas d’addiction, comme pour la clope et la drogue ? Mystère ! Le discours moralisateur et pathologisant, c’est variable, c’est quand ça arrange ! Cela dit, en dehors de mes réserves personnelles qui sont de nature philosophique et idéologique, c’est un bouquin bien écrit et qui se lit facilement. C’est même une sorte de polar, mais pas vraiment… Publié chez Denoel.
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