Par Robertcri
Ce livre - Michel-Ange- dormait depuis 2005 sur les étagères de ma bibliothèque. Il aurait pu y demeurer encore longtemps si le tirage au sort de mes lectures, auquel mon épouse procède avec un zèle patient, ne m'avait enjoint de l'ouvrir... C'est la règle du jeu dont nous sommes convenus elle et moi... Mais une chose est d'ouvrir un livre, une autre de le lire ! Michel-Ange appartient à la catégorie des bouquins chiants, on le sent dès les premières pages. En effet l'auteur a choisi l'écriture pseudo-culturelle, qui consiste ici à nous raconter par le menu les vicissitudes de la vie de Michel-Ange, en proie aux caprices des papes infernaux du 15è siècle. Il y a absolument tout, dans ce livre, pour m'emmerder : la fascination de l'art italien auquel je suis complètement insensible, la pâmoison devant la ville de Florence, symbole d'une culture qui me fait bâiller... Et l'auteur nous convie à être les témoins de vagues rivalités entre Michel-Ange et Raphael... Rien ne nous est épargné sur la peinture de la voûte de la chapelle Sixtine du Vatican, sur la manière détaillée de construire un échafaudage préalable, sur les fâcheries peu catholiques du pape Jules II ou Clément-je-ne-sais-plus-combien... Même pas une gauloiserie pour faire marrer, même pas une histoire de cul pur pimenter le récit... rien ! Bref, 141 pages qui ont enfin quitté les rayonnages de ma bibliothèque pour prendre la direction de la poubelle. Le bouquin comporte aussi deux courtes nouvelles, sortes de contes vaguement moraux : "La Science de l'amour" et "L'Amour plus fort que la mort", deux mièvreries florentines et pontifiantes comme on excellait à les écrire au début du 20è siècle. Je me suis tellement emmerdé à cette lecture que j'ai fini par regarder à tout hasard la toute dernière page : dans le haut, il y avait écrit : Noël 2005 et la signature du généreux donateur !... Il ne m'a pas loupé, le Père Noel ! Bien entendu, je n'avais jamais demandé ce livre !... C'est même sans doute pour ça, bien sûr, qu'on me l'a offert... pour me faire une surprise ! Je conviens que pour une surprise ce fut une surprise ! Mais hélas... Pas une bonne !
Bio : Dimitri Merejkovski est un auteur russe, comme l'indique son nom difficile à écrire et impossible à prononcer. Né en 1866, il est mort à Paris le 9 décembre 1941. Il n'a donc pas eu le temps de devenir collabo ou héros de la résistance. Juste écrivain chiant. Pour ceux que ça intéresse, il est enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois. Il a surtout écrit des romans plus ou moins historiques, souvent remplis de dieux divers et variés, de théosophie et de mysticisme : Toutankhamon... Le Christ et l'Antéchrist, La Mort des Dieux... Il paraît qu'il était un des auteurs les plus lus au début du 20è siècle !!! Complètement masos, nos grands-parents !...
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