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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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Merde à la clope, à la manière de Philippe delerm

 

 

ET SI ON S’ARRÊTAIT DE FUMER ?

A la manière de Philippe Delerm

 

Et merde à la clope !

 

 

On s’est levé de bonne heure. D’emblée la pensée est venue : Et si on s’arrêtait de fumer ? On a dit ça comme ça, comme une résolution qu’on prend soudain, une petite décision du matin mais qu’on ne veut pas anodine. Elle engage un avenir que l’on sait incertain. On la formule avec un brin d’hypocrisie. On sait confusément que ce ne sera pas facile. On a pris soin d’employer le conditionnel : et si on arrêtait de fumer ? C’est le conditionnel qui est important.  Car on n’est pas sûr qu’on tiendra, et si la fumée l’emporte, on ne semblera pas avoir cédé au manque de  nicotine, on aura seulement obéi au conditionnel, une simple précaution lexicale. Notre volonté n’aura pas été prise en défaut. Fumer n’est pas pétuner, ce n’est pas non plus chiquer dans l’amertume de l’herbe à Nicot. Fumer c’est le plaisir à l’envers, une joie ambiguë qui fume et qui enfume celui qui n’en voudrait pas, avec cette petite jouissance  que donne l’abondance gâcheuse des cendriers trop pleins. Sur la terrasse, on s’est posé pour un moment d’oisiveté qu’on voudrait libre.  On n’est point dans le désir badin. On a mis la cigarette à la bouche, on prolonge l’instant, en quête d’une attente qu’on ne saurait définir. Une éternité qu’on espère, sans oser se l’avouer, un toujours qui n’aurait pas de fin, dans la griserie tabagique qui assouvit.  On met loin de sa pensée le cancer. Déni de métastases. Mais le frottement de l’allumette nous fait sursauter. On n’avait pas même fait attention qu’on venait de la craquer. On n’a plus même conscience de l’addiction. La flamme ne vacille pas, et on aspire goulument, le regard attentif et légèrement plissé, cette montagne de plaisir pervers contenu dans la fumée. Comme elle est longue et douce, la première bouffée ! Ce pourrait être un dimanche de pluie, ou un matin de neige, on ne ferait pas la différence. Le fumeur n’a qu’une saison de beau temps : celle où il inhale son poison.  Une fumée bleutée s’envole, bonheur délicieux  du tabac blond, promesse d’une ivresse dont on sait qu’il faudra bien la payer, échanger quelques heures de délices contre un cancer sournois. Alors on met aussi le cancer au conditionnel : Et si je ne l’attrapais pas ? On se rassure en souriant, on met en place une petite ruse dérisoire, toujours la même, qui ne trompe que soi-même ; on retourne le paquet de cigarettes, pour ne pas lire ces mots dont l’augure nous effraie : FUMER TUE !... Alors on aspire profondément une autre bouffée, plus longue… Les premières gouttes d’une averse viennent mouiller le jardin mais on n’en a cure. Une troisième bouffée vient encore, et l’on ferme les yeux sous l’extase : comme la mort semble douce dans la fumée du tabac !... 

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R
Fermer ma gueule ? ah bon, tu es qui ? un tyran ?  Allez, crache le morceau ! Explique nous de quel droit tu prétends me faire taire ! ... et puis t'as pas osé mettre ton nom ! Non seulement vulgaire, mais lâche, le mec !!!! 
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.
Robert, stp, ET SI TU FERMAIS TA GUEULE ??????!!!!!!!!!!!!On s'en fout de ton avis de merde, t'as compris ? Va au diable
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R
cyremille : 65 000 morts par an à cause de la clope ? C'est ça que t'appelles une ânerie ! Faudra que tu m'expliques ! fais toi aider par ta femme au besoin si tu y arrives pas !!!! 
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C
Bonjour à tous et toutes, lectrices et lecteurs de ce blog infâme.Il est 7.00 chez monsieur Cri, qui ne s'est pas encore levé. Il réfléchi sans doute à sa prochaine ânerie... Nous<br /> vous souhaitons ma femme et moi même une très agréable journée, nous <br /> attendons avec une impatience non dissimilée les nouvelles turpitudes de<br /> notre très cher Robert.Allez Robert, fais nous rêver, donne nous encore ton point de vue.What's up !!!!!!!!
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A
merci quand même pour ce le billet inutile
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