Par Robertcri
Les trois lumières – mini-roman de Claire Keagan – 2011 –
Ce court récit de cent pages, et encore, avec des lignes bien espacées et de larges marges sur les côtés, en haut et en bas, m’a franchement emmerdé, et je le regrette ! Et c’est dommage, car il y avait peut-être matière à nous offrir une belle histoire. Je vous raconte, oyez bonnes gens : le roman est écrit à la première personne, car c’est une petite fille qui parle… Ce qui lui arrive ? Voici : Ses parents, des Irlandais, sont des taiseux, on ne parle pas, chez ses gens-là, monsieur, on ne parle pas ! Par contre on copule ! De vrais lapins ! Infoutus d’élever leurs nombreux lardons, malgré la prime de rentrée scolaire offerte par Nicolas Sarkozy (et généralement utilisée pour acheter une nouvelle télé ou la dernière tablette Ipad !), les parents confient un de leurs enfants – la petite fille – chez un couple de voisins sans enfants, le temps d’un été. Comme ça, le fardeau des parents sera allégé pour un temps… Donc voici cette petite fille chez des parents d’accueil en quelque sorte. Elle dont on n’avait jamais le temps de s’occuper se retrouve entourée d’affection, de beaucoup de tendresse… Pourtant des petits signes étranges l’étonnent : pourquoi, pour s’habiller, lui donne-t-on des vêtements de garçon ? Ce n’est là qu’une des multiples interrogations de la petite fille… Il semble qu’il y ait un secret dans cette famille d’accueil… Mais lequel ? et pourquoi ? et comment ?… Mystère ! Tout reste flou, on est constamment dans l’allusif… L’auteur dit sans dire, tout en disant, mais juste un peu et pas vraiment ! Chiant ! L’allusif ça va un temps, mais il vient un moment où il faut dévoiler les choses, appeler un chat un chat, en sachant raconter une histoire, au lieu de jouer aux devinettes perpétuelles ! Mais bien entendu, les intellos de tous bords, les critiques officiels de la presse, ils ont A-DO-RE ! Vous pensez ! On n’y entrave que couic, alors ça les interpelle grave, les intellos ! Et comme on ne comprend pas grand chose finalement, les intellos peuvent projeter ainsi dans l’histoire tous leurs fantasmes, leurs frustrations et leurs élucubrations tordues !... L’histoire de cette petite fille les éblouit, ils se prosternent devant cette littérature-charabia, ébahis d’admiration !... Moins ils pigent, plus ils aiment ! Un peu comme ma grand-mère qui se pâmait en entendant la messe en latin !... Au lieu de s’extasier devant la découverte de l’affection d’un foyer par cette petite fille, on ferait mieux de stigmatiser ses parents-lapins, juste bons à surpeupler la terre, en pondant des moutards dont ils n’ont pas le temps de s’occuper ! Bref, je n’ai pas du tout adhéré à cette histoire. Pitoyable dans le fond, elle est chiante par la forme car, même si l’écriture en est aisée, il en va tout autrement de son sens ! C’est aussi clair que Nostradamus ou la Bible : il faut des exégètes pour percer les significations possibles, en n’oubliant pas que les exégètes se bouffent la gueule entre eux !... Ma conclusion : l’auteur est Irlandaise, mais son histoire ressemble à une auberge espagnole : on y trouve ce qu’on y apporte ! Si ça vous tente, lisez ! Pour ma part, je n’ai pas envie de me « prendre la tête » en élucubrant devant ce roman abscons (comme un manche). Je vous le laisse !... A plus !...
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