Par Robertcri
Au fond, en matière de littérature, c'est comme pour le reste : on ne fait du bon boulot que si on est un vrai pro ! Le bon ébéniste fait un beau meuble, le bon jardinier un beau jardin et le bon romancier un bon roman ! Or l'auteur, Danielle Bleitrach, n'est pas une romancière, mais seulement une politique, une idéologue communiste, vaguement journaliste et qui se revendique sociologue, un peu de tout, quoi ! Elle fut même membre du comité central du PCF de 1981 à 1996 ( Le PCF c'est la parti communiste français, je le dis pour les jeunes générations qui ignorent désormais ce groupuscule moribond, dont les cris ne sont plus que des cris d'agonie !)... Autres temps, autre époque ! Et donc, Danielle Bleitrach est peut-être une bonne militante et une sociologue de métier, mais pour le roman, elle touche le fond ! "Les enfants du mauvais temps" est un livre épais de 420 pages qui prétend nous brosser une vasque fresque marseillaise sur fond de misère sociale, celle des ouvriers pendant la première moitié du 19è siècle. Mais Bleitrach n'est pas Zola, et son engagement communiste ne suffit pas pour remplacer un talent totalement absent de ce roman social, qui n'est qu'une saga interminable et confuse, sans imagination, et où, PCF oblige, on sombre dans la caricature la plus outrancière : les patrons sont tous des crapules, les ouvriers sont tous des anges... Rien n'est vivant dans cette histoire de boulangers en grève, qui n'est que le prétexte pour l'auteur à défendre ses thèses personnelles. Elle le fait sans élan, sans talent je le répète, et on ne ressent pas la moindre émotion à la lecture de ce livre. La pâte ne lève pas ! Le style est farineux, les personnages se mêlent et s'embrouillent dans des histoires abracadabrantes qui se perdent dans un fouillis inextricable sans le moindre intérêt. Pour cette histoire de boulangers, Bleitrach a oublié la levure, et les lecteurs sont dans le pétrin, quelle misère ! Je n'en cite même pas un extrait, le bouquin n'en vaut pas la peine ! Je me demande même si j'ai eu raison de parler de ce pseudo-roman, qui mérite davantage le silence qu'une critique... Bien entendu, c'est un bouquin que l'on m'a offert : Y a vraiment des gens qui m'en veulent !
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