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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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Les deux nigauds - Comtesse de Ségur - 1863 -

 

Les Deux nigauds – Comtesse de Ségur -1863 –

deux nigauds caster

Pour la rentrée littéraire, j’ai fait un retour vers le passé en lisant Les deux nigauds, ce vieux roman  qui a cent-cinquante  ans environ.  C’était l’époque des romans pour enfants à visée éducative et morale. La comtesse de Ségur, de son vrai nom Sophie Rostopchine, excellait dans le genre. Il s’agissait, par la lecture,  d’apprendre aux enfants à chérir leurs parents et à leur obéir. Le présent roman ne manque pas à cette mission. Il raconte l’histoire de deux enfants, frère et sœur,  Innocent et Simplicie. Ils vivent à la campagne et s’ennuient ferme chez leurs parents. Ils n’ont qu’un rêve : aller à Paris. Ils sont insupportables, ils boudent, refusent de manger, font caprice sur caprice, histoire d’emmerder les parents. Finalement, ceux-ci, excédés, décident d’accéder à leur demande : Innocent, qui rêve de porter un bel uniforme, sera mis en pension, Simplicie ira vivre jusqu’aux grandes vacances chez une tante à Paris, madame Bonbeck.  Les deux enfants partent donc, accompagnés par leur bonne, la gentille et dévouée Prudence. Mais une fois à Paris, les enfants déchantent, il y a loin de la coupe aux lèvres, et Paris leur apparaît sous un jour bien différent de celui qu’ils imaginaient. Paris est gris, sombre, boueux, bruyant, agité, dangereux. Il leur arrive diverses mésaventures, en sorte que très vite, les deux enfants  n’ont plus qu’un nouveau rêve : retourner auprès de leurs chers parents  pour vivre auprès d’eux le reste de leur âge ! Les enfants retournent bien vite chez papa maman, ils grandissent… Et tout ça va finir par quelques beaux mariages ! Voilà voilà voilà !... C’est le roman cul-cul la praline dans toute sa splendeur, mais pas ennuyeux du tout, et beaucoup moins con que bien des best-sellers d’aujourd’hui vendus en grande surface… Vous aussi, faites l’expérience de temps à autre : délaissez les romans modernes que des crétins télévisuels vous vantent  à grand renfort de battage médiatique, fouillez dans le grenier et plongez-vous dans des textes d’autrefois, c’est un joli et amusant voyage dans le temps.  Vous pouvez trouver beaucoup de livres anciens de la comtesse de Ségur en allant sur le site www.delcampe.net , avec des prix souvent très doux.

Bio, la comtesse de Ségur, de son vrai nom Sofia Rostopchine, est née à Saint-Petersbourg le 1er août 1799. Son père est un ministre du tsar. Enfant, elle est maltraitée par sa mère, laquelle l’oblige à se convertir au catholicisme à 13 ans. Son père, pour stopper les troupes de Napoléon, fait brûler Moscou. Ca arrête Napoléon, mais ça déplaît beaucoup aux propriétaires des maisons détruites, et la famille doit s’exiler. Les Rostopchine arrivent en France en 1817. Deux ans plus tard, Sofia Rostopchine épouse le comte de Ségur, et devient de ce fait la comtesse de Ségur. Pendant son voyage de noces, elle remarque, dans l’Orne, un charmant château aux briques roses, dont les bouleaux lui rappellent la propriété de ses parents à Saint-Pétersbourg. Son père lui achète cette ravissante propriété en 1821, sur un terrain de 72 hectares, à Aube, pas très loin de L’Aigle. La comtesse de Ségur adore cette demeure et y restera quasiment toute sa vie, jusqu’en 1872, date à laquelle des difficultés financières la contraignent à vendre le château (aujourd’hui c’est un centre médico-pédagogique appartenant au département de l’Orne). La comtesse de Ségur vit souvent seule ici, son mari volage se tape plein de femelles un peu partout et se fout éperdument de sa comtesse d’épouse. Elle, pour passer le temps, raconte des histoires à ses enfants, puis à ses petits-enfants. C’est lorsque ses deux petits-enfants, Camille et Madeleine, partent pour Londres afin de suivre leur papa qui y est muté, que la comtesse de Ségur se met à écrire ses histoires, elle a alors plus de 50 ans. Elle commence donc très tard sa carrière d’écrivain pour les enfants. Son œuvre est très moralisatrice, il est vrai que ses textes étaient relus et corrigés par son fils aîné, qui était ecclésiastique… De nombreux titres sont universellement connus : Les Malheurs de Sophie, Les petites filles modèles, Mémoires d’un âne, Les deux nigauds, Un bon petit diable… La comtesse de Ségur a incontestablement eu une influence en pédagogie, en dénonçant tout à la fois les ravages du laxisme dans l’éducation, mais aussi les dangers d’une éducation trop répressive… La comtesse de Ségur meurt à Paris le 9 février 1874, à l’âge de 75 ans.

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R
quels volumes vous manquent ????????????????,<br /> robert
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B
je suis une fan inconditionnelle de la collection Contesse de Segur de chez Casterman, il me manque malheureusement quelques volumes, pour qu'elle soit complète! bonne lecture.
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B
je suis une fan inconditionnelle de la collection Contesse de Segur de chez Casterman, il me manque malheureusement quelques volumes, pour qu'elle soit complète! bonne lecture.
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