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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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Les amants de Cléopâtre - Edouard Romilly -

Impossible de parler ici de l'auteur : Edouard Romilly est tombé dans les oubliettes de l'histoire littéraire !... Son roman "Les Amants de Cléopâtre" a été publié en 1925 ; il est typique d'une certaine littérature mélodramatique comme on en trouve dans la période qui va de la fin du 19è siècle au premier tiers du 20è siècle. Parlons alors du roman lui-même : il est malaisé cependant d'en faire une critique littéraire, tant cet ouvrage est aujourd'hui "daté", vieilli, complètement désuet pour le lecteur contemporain. L'histoire qui nous est racontée est la suivante, sur fond d'histoire ancienne, à l'époque où Cléopâtre était reine d'Egypte (ça ne nous rajeunit pas !) :  le héros nommé Aradj, est un Egyptien, jeune (forcément) et beau (évidemment). Il est fiancé à la jeune Nirjala, douce (forcément) et chaste (évidemment). Ils s'aiment (sinon ils ne se seraient pas fiancés, voyons...) et se marient, mais ils ne feront rien d'impur avant la nuit de noce : c'est dire que la journée leur semble longue ( mettez-vous à leur place !) Or, au cours de cette journée prénuptiale, voici que sur la route ils croisent un somptueux cortège : la belle Cléopâtre (tant pis pour le pléonasme) se balade, décolletée comme une finaliste de la Star-Ac ; elle lance une rose sur Aradj, qu'elle a remarqué dans la foule pour sa beauté ; le message est clair : le jeune homme ainsi désigné est capturé par les soldats et amené à Cléopâtre dont il sera l'amant pour une nuit (ouiiiiii !...) avant d'être jeté au petit matin aux crocodiles du Nil ( nooonnnnnn !...)... Bien entendu, Aradj ne mange pas de ce pain-là ! Il ne saurait étre infidèle à sa promise, ce n'est même pas concevable... Il va donc s'enfuir, mais ça rate, il est repris, amené devant la Reine. Il refuse avec courage et hauteur les avances de Cléopâtre... Mais  on a beau être un héros, on n'en est pas moins homme, et lorsque Cléopâtre se montre enfin nue, les seins roses pointés, Aradj cède aux charmes ensorcelants de la reine d'Egypte (Tous les mêmes, les hommes, y en a pas un pour racheter l'autre, diront les lectrices ! Mais bon, les hommes me comprendront, merci !...) Je poursuis donc : Aradj se rue sur Cléopâtre et tous deux copulent comme des bêtes, leurs corps tordus en des poses lascives ! Mais la foule survient (Ils avaient oublié de verrouiller la porte et de mettre l'alarme), une vieille lance un poignard au héros et lui ordonne de tuer cette salope de Cléopâtre. Aradj ne peut s'y résoudre et, tragiquement, s'autoplante le couteau dans le myocarde et meurt céans et séance tenante,  en murmurant, encore énamouré comme un Doberman en rut : "Cléopâtre !..." Sa promise, la toujours douce Nirjala, qui est encore chaste (je rappelle que la nuit de noces n'est pas encore arrivée et que les sex-toys n'existaient pas à l'époque) ne peut survivre au spectacle de la mort de son amant ; elle meurt donc illico de chagrin, en ces termes, je cite l'auteur : "Et Nirjala, doucement, comme une fleur se brise, exhala à son tour son âme pure et candide"... Cette dernière phrase donne une idée du style mièvre, tragique et particulièrement tarte du style des romans de cette époque. Bien entendu, on ne lira jamais dans ces pages les mots sexe ou orgasme, mais on trouvera pléthore d'étreintes voluptueuses, de pensées impures, et de gestes lascifs !!!... Ca se veut exotique et érotique, avec l'incontournable cohorte des soldats armés, des adolescents nus, des ordres cruels de la reine,  des seins aux pointes roses dressées et des bains parfumés... Aucun poncif ne nous est épargné !... Ah ! Toute une époque, vous-dis-je !... A lire éventuellement, pour se marrer en lisant ce qui faisait se pâmer nos grands-parents ou arrière-grands-parents... Mais pas facile à trouver, le bouquin ! Heureusement, on peut s'en passer !...

 

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R
Je n'ai jamais lu ce roman de Romilly et je ne m'en soucie guère - mais pourquoi l'attaquer en des termes aussi vulgaires et moqueurs ? Pourquoi une telle hystérie ? Nos aïeux ne lisaient pas que des chefs-d'oeuvre, certes. Nous non plus ! Il serait plus intéressant de remarquer que ce type de roman témoigne d'un certain goût fin de siècle pour un exotisme cruel, et qu'il faut probablement inscrire dans la postérité de "Salammbô". Ce qui surprend, surtout, c'est la date de publication : 1925. Elle est tardive pour ce genre de littérature, qui fit florès vingt ans auparavant.
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