Par Robertcri
Le vieil homme et la mer fait partie de ces récits dits incontournables, et que tout bon instituteur se sentait jadis obligé de mettre dans la bibliothèque de la classe, avant que Harry Potter ne soit venu chambouler le hit-parade des lectures de jeunesse... Le vieil homme et la mer n'est pas un roman, c'est seulement, selon moi, une nouvelle trop longue. Hémingway nous y raconte l'histoire d'un vieil homme qui va à la pêche tous les jours sur sa barque, accompagné d'un gamin. Ils rentrent chaque fois bredouilles ; ça dure ainsi 84 jours. Le 85ème jour, le vieil homme part seul sur son rafiot, car les parents du gamin en ont eu marre des pêches infructueuses... Or voici que ce jour-là, le vieil homme va capturer un énorme espadon, une bête de près d'une tonne qu'il finit par amarrer le long de son bateau... De quoi retrouver le sourire et la considération des gens en rentrant au port... Hélas, rien ne va jamais bien dans la vie, et des requins attaquent l'espadon... Un requin, puis deux, puis cinq, chaque fois tués par le vieil homme... Mais le harpon tombe à la mer... puis la lame du couteau se casse, et quand survient enfin une meute de requins, le vieil homme n'a plus de quoi lutter... Quand il arrive enfin au port, il ne reste plus sur le flanc de sa barque que le crâne et le squelette du gros poisson... Récit sombre et désespérant, mais trop long bien qu'il n'ait que 150 pages à peine... En effet, du début à la page 46, ce ne sont que des propos banals, le vieux soliloque sur sa barque, dit des choses dont on se fout un peu, et qu'on ne lirait même pas si un autre qu'Hemingway les avait écrites, il faut bien le dire... Puis, page 47, ça y est, le gros espadon a mordu à l'hameçon, et va entraîner la barque, tandis que le vieil homme continue de soliloquer, de philosopher peu ou prou, de tirer ou de laisser filer sa ligne.. toujours à la remorque de l'espadon... Et c'est seulement à la page 117 que le premier requin attaque, bientôt suivi d'un deuxième page 126, encore un autre page 131... Page 134, l'espadon a été à moitié dévoré, page 138 une meute nouvelle de requins passe à l'offensive, en sorte que page 140, il ne reste plus rien de l'espadon, entièrement dévoré... Il n'y a plus qu'à rentrer au port, bedouille une fois encore, mais avec le vestige glorieux : le squelette de l'espadon, tandis que "Dans la cabane, là-bas, tout en haut, le vieux s'était endormi. Il gisait toujours sur le ventre. Le gamin, assis à côté de lui, le regardait dormir. Le vieux rêvait de lions." Point final ; je ne relis pas, ce n'est pas une dictée !
Thème Magazine © - Hébergé par Eklablog