Par Robertcri
La maison des lumières – roman de Didier Van Cauwelaert – 2009 –
Ce roman porte bien son titre, car il est écrit par un illuminé, plus que par un romancier. Ce n’est pas nouveau chez l’auteur, familier et obsédé de tout ce qui est plus ou moins irrationnel. Parfois ça reste plausible, crédible, mais ici, on franchit allègrement les frontières du délire... Un homme, Jérémie Max, devait aller à Venise avec sa femme. Mais bon, comme la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille, il y a eu un bug dans le couple, ils se sont quittés, et Jérémie se retrouve seul à Venise. Là, au lieu de s’éclater avec de belles vénitiennes, il pleurniche sur son sort d’abandonné, et finit par visiter tout de même le musée Guggenheim. Là il est soudain interpellé par un tableau de Magritte. Capté par la toile où il voit deux fenêtres éclairées, il est fasciné, comme happé, c’est comme s’il entrait dans le tableau derrière lequel il lui semble retrouver Candice, sa femme… Où est la réalité ? Où est le virtuel ? Qu'est-ce qui est vérité ? Qu'est-ce qui est fantasme ?... De là démarre une épouvantable ratatouille de phénomènes inexpliqués, d’expériences de décorporation : vous savez, le mec qui se voit flotter au-dessus de son corps, puis le tunnel de lumière quand on va vers la mort, et puis pareil quand on en revient, et ragnagna et ragnagna, avec des incursions du côté de l’esprit des plantes et de la vie végétative des pigments, sans oublier le grand tout et les ondes vibratoires de l’énergie ! Bref, une histoire abracadabrantesque, ennuyeuse au possible, immense ramassis confus de considérations foireuses où l’auteur se perd avec une joie évidente, sauf que je ne le suis nullement dans ce labyrinthe qui poudroie et ce roman qui merdoie !… De cette maison des lumières ne sort aucune clarté, on est dans le ténébreux, l’occulte et l’abscons… Allez hop !... A la benne « papier » du tri sélectif !
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