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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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La Fée - film de 2011 -

 

La Fée, film de Fiona Gordon, Dominique Abel et Bruno Rémy

– 2011 –

Acteurs : Dominique Abel : Dom, Fiona Gordon : Fiona (La Fée), Bruno Romy : Le serveur aveugle, Philippe Martz : le client britannique.

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Ce film raconte une drôle d’histoire, je vous la fais courte : Dom, gardien de nuit dans un hôtel, mec un peu dadais , accueille Fiona, une étrange cliente, pas très belle, plutôt insignifiante, comme tous ces gens un peu falots, un peu cassés comme il y en a tant (Toute le monde ne peut pas être Apollon ou  Keira Knightley !)...  Or Fiona prétend qu’elle est une fée et demande à Dom de formuler trois vœux : il n’en formule que deux : avoir un scooter et de l’essence à vie ! S’ensuivent des scènes burlesques et absurdes, qui se veulent créatives et drôles...  Dom va tomber amoureux de Fiona, évidemment, mais là elle se retrouve vite enceinte, et du coup le créatif a sombré dans la baisouillette avec fécondation : bref on retombe dans la banalité et la trivialité de toute rencontre de deux êtres de sexes opposés : il faut que le tenon pénètre la mortaise, c’est la loi de la nature, sans la moindre originalité !... Il est vrai que ce film  se veut par ailleurs loufoque, décalé, drôle, inventif hors des sentiers battus... Il est certes un peu tout ça, et évoque à certains moments Jacques Tati ou Buster Keaton... Mais on en reste au niveau d’un brouillon ! L’idée était là, mais pas le talent ! Et du coup, le film est chiant, laborieux, pesant, maladroit,  haché et inégal, poussif... Il fait penser à l’émission tv « On ne demande qu’à en rire » dans laquelle on voit parfois des candidats qui ont sans doute fait un gros boulot, et qui débitent pitoyablement leur sketch loupé, devant un public silencieux et glacé : Tout sonne faux, l’humour n’est qu’une suite de vannes, et l’esprit est remplacé par la simple déconnade. On souffre pour le candidat ! Même chose ici, on s’emmerde ferme, en espérant rire, et en désespérant d’y parvenir ! Il faut dire que ce navet a eu trois réalisateurs ! Vous avez bien lu, ils s’y sont mis à trois pour nous faire cette tambouille. Et le résultat ne m’étonne pas : un film, un roman, ça doit être l’œuvre d’un auteur et un seul ! L’écriture littéraire ou cinématographique est un art individuel, solitaire et sans partage, pas un sport d’équipe. La multiplication des auteurs ne multiplie jamais le talent, mais le divise et l’amenuise.  Et on en a ici une parfaite illustration avec ce film bien petit, bien menu, bien raté.

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