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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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La Chambre de Jacob, par Virginia Woolf, 1922

Oui, je sais, Virginia Woolf est une des plus grandes romancières du 20è siècle, c'est écrit partout aux frontons de la Littérature... Et pourtant, jamais je ne me suis autant ennuyé qu'à la lecture  de ce livre "La Chambre de Jacob" . Le livre nous raconte l'histoire de la vie et de la mort de Jacob, à travers les babillages superficiels de gens qui l'ont connu. Ca donne une ratatouille confuse, c'est long, c'est bavard, c'est chiant comme la pluie, tant pis si mon propos est sacrilège ! Mais il faut de temps en temps abattre les idoles officielles ! Oui, je sais, Virginia Woolf a subi de terribles traumatismes, la perte de sa mère alors qu'elle n'avait que 13 ans, puis celle d'une soeur, puis celle de son père, il a fallu l'interner un moment.. Oui, je sais, ses deux demi-frères l'ont violée à maintes reprises pendant son adolescence.. Oui, je sais, Virginia Wool fut bissexuelle, fut féministe...  Et il est sans doute de bon ton de partir de ces éléments et ces événements  douloureux et tragiques, pour en faire des critères de talent absolu !... On a parlé d'une écriture neuve et déstructurée dans ce roman de Woolf.. C'est certain, mais cette écriture décousue est à l'image de la personnalité gravement bousillée de Virginia Woolf...  C'est sincère sans doute.. mais c'est épouvantablement chiant, je le redis, un peu comme ces toiles de peintres fous qui peignent n'importe quoi en hurlant leur douleur à travers un tableau, tableau  qu'on déclare admirable sans en penser un mot.. notre analyse tenant de la compassion plus que de l'admiration...  Je suis persuadé que si un écrivain contemporain envoyait un tel récit à un éditeur, il passerait directement à la poubelle... Voici quelques extraits pris au hasard : 

"Le visage de Durrant, à la barre, prit la teinte rouge d’un coffret de laque poli depuis des générations".

"Pour déjeuner, monsieur ? redemanda-t-elle quand ils se furent rapprochés. Alors Bonamy, tout échevelé, la cravate défaite, s’arrêta net et poussa Sanders dans le fauteuil, en disant qu’il avait mis le filtre en miettes et méritait une bonne leçon."

"Les clientes entendaient ratifier leurs ordres ; voyaient la table voisine servie avant son tour, et venir enfin leurs œufs pochés. Leur regard cessait d’être errant."

Comme le style est maladroit; comme c'est lourd, suranné, vieillot ! ça vous parle, vous, " la teinte rouge d'un coffret de laque vieilli depuis des générations" ??? Moi, pas !

Maupassant, Zola, sont à mille pieds plus haut dans l'écriture !

Bon j'arrête ! Mais comme je ne suis pas borné par principe, je lirai autre chose de Virginia Woolf.. Peut-être suis-je tombé, ici, sur une scorie d'écriture !

 

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