Par Robertcri
Voici une oeuvre oubliée... Une oeuvre ?... Bof, ça peut se discuter... Ce petit livre publié dans la collection 10/18 en 1963 regroupe 71 petits contes d'Alphonse Allais écrits autour des années 1900. Ce sont de courtes histoires, et plus exactement des historiettes légères et badines, d'une page ou deux, rédigées sur le ton farfelu des pochades. Alphonse Allais était réputé pour son humour. Mais cet humour relève surtout de la franche déconnade à la Ruquier, sauf qu'Alphonse Allais semble tout de même plus cultivé que l'histrion télévisuel. Je vous donne un exemple des contes d'Allais, que je vous résume vite fait : un homme qui assiste à des funérailles, tombe amoureux fou d'une jeune fille présente dans l'assistance à l'église. Mais hélas, à la sortie, il ne la retrouve plus. Comment faire ? Alors il a une idée toute simple : puisque la jeune fille était là, c'est qu'elle était parente ou amie du défunt... Et pour la revoir, notre homme va donc tuer le frère du défunt : ainsi, la jeune fille reviendra pour ces secondes funérailles, et il la retrouvera !... Voilà le genre ! Un peu à la Francis Blanche ou à la Pierre Dac... Des récits loufoques, pas forcément rigolos... Par moments, pourtant, il y a chez Allais une sorte de logique absurde qu'on retrouvera beaucoup plus tard chez Boris Vian... Moi, ces saillies verbales continuelles me lassent, à la longue... Sans compter que le style d'Alphonse Allais est terriblement daté. Allais écrit vraiment dans une langue surannée... Bref, on devrait se marrer, et souvent on bâille !... Mais ça vaut le coup de parcourir ce livre, sans forcément lire tout. Car certains des récits sont des sortes de petits documentaires sur les nouveautés de l'époque : le téléphone, l'électricité, tous les progrès technologiques qui éblouissaient nos ancêtres !... Voilà, rien d'autre à en dire... Après c'est comme vous le sentez !...
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