L'Ours est un écrivain comme les autres, roman de William Kotzwinkle, 1996

Ce livre m'étonne, à moins que je ne m'étonne de moi-même... Un mot sur l'histoire : un ours, en cherchant du miel dans la forêt, découvre un manuscrit. Il s'en empare et se rend en ville, avec l'intention de se faire éditer.. Il s'habille et se rend en ville, mais ses manières ne sont pas très humanisées et peuvent surprendre.. A partir de là, il lui arrive mille péripéties, occasions pour l'auteur de se moquer du monde de l'édition... Un ours dans le monde des humains c'est une bonne idée de départ pour dénoncer les pratiques de l'édition !... Louable intention, mais pour ma part, et en totale contradiction avec les avis que je lis dans Babelio notamment, je ne supporte pas l'écriture de cette fable... Je m'emmerde à longueur de pages, dès le début.. Je n'accroche pas, je me perds dans un fouillis inextricable de  menus détails inutiles, pointillistes, chiants, dont voici un exemple parmi cent autres "Bramhall était toujours sur sa botte de foin, le regard errant sur les planches lisses qui servaient de cloisons aux box. L'une d'elles présentait  des motifs creusés sous l'écorce par quelque insecte. Il suivit ces motifs des yeux, comme s'il lisait le travail d'un calligraphe venu d'un autre monde, dont toute la vie se trouvait résumée ici".... Franchement, on s'en fout que les planches soient lisse !!! On s'en fout de ce calligraphe ! Et on s'en fout qu'il vienne d'un autre monde.. Aucun intérêt, tout ce verbiage .....Quelle perte de temps à lire tout ce fatras sans rapport avec l'histoire !.... Et c'est comme ça à toutes les pages, rien n'émerge avec clarté de ce fouillis qui me fait penser à une poubelle : on peut y trouver parfois un truc intéressant, perdu au milieu des déchets.... Bref, c'est le genre de bouquin dont le seul intérêt est le titre, rigolo et racoleur, qui fait vendre le roman comme une savonnette ! Tant pis pour la littérature ! Je vais m'empresser de déposer ce livre dans une boîte à bouquins. Bon débarras....