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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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L'Hay les Roses - 29 mai 2001

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                         L’HAY-LES-ROSES<o:p></o:p>

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Ce 29 mai 2001, c’est ma toute première sortie avec les anciens des écoles d’Ivry-sur-Seine ; ils ont une amicale, très ancienne, fondée en 1925, à laquelle je viens d’adhérer, en payant comme il se doit ma cotisation annuelle, 100F. <o:p></o:p>

Au programme aujourd’hui : La roseraie de L’Hay-Les-Roses… Les anciens d’Ivry ont une tradition : si en France tout finit par des chansons, pour les anciens d’Ivry, tout commence par un repas ! C’est ainsi que nous nous retrouvons rue Bourgeot, une petite voie du centre de l’Hay. Nous nous engouffrons au numéro 12, au restaurant « Zéro de conduite » »… dont l’enseigne, malgré une apparence trompeuse, n’a rien à voir avec notre passé scolaire qui fut évidemment studieux et sérieux !!! En fait, le patron des lieux est un passionné d’automobiles anciennes, et les murs de l’établissement ne sont qu’une vaste fresque dédiée aux voitures du temps jadis… Les murs sont décorés de phares, de calandres, d’affiches… Les marques les plus prestigieuses s’y côtoient : Mercédès-Benz, Hotchkiss, Delahaye, Delage… Les anciens me réservent un accueil chaleureux, avec gentillesse et simplicité ; désormais leur table est devenue aussi la mienne… Nous déjeunons de copieuses salades composées, arrosées d’un rosé frais et gouleyant, idéal par cette belle journée de printemps, ensoleillée et chaude… Après ce bon repas, allons respirer le parfum des roses, c’est à deux pas… Suivez le guide… Et de fait nous l’avons suivi, parcourant les allées fleuries et embaumées à sa suite, et voici ce qu’il nous a raconté :<o:p></o:p>

Tout d’abord, c’est l’impératrice Joséphine qui consacra, comme ornement privilégié du jardin, la rose, qu’auparavant on adoptait ou rejetait selon les caprices du moment…<o:p></o:p>

Collaborateur de Boucicaut, Jules Gravereaux, comme son inspiratrice du début du siècle, aime les roses, au point de réunir une collection sans équivalent à l’époque, au point aussi de se  trouver assez rapidement débordé par l’amoncellement des ses trésors…C’est pourquoi il décide de créer la roseraie… <o:p></o:p>

Le terrain sur lequel est implantée la roseraie a été acquis en 1892 par Jules Gravereaux.  Il fait appel à un architecte-paysagiste, Edouard André, pour créer le premier jardin dédié à la rose. C’est la première fois qu’un jardin est dédié à une fleur unique, Gravereaux y présente, à partir de 1894, sur 1,75 hectares, sa riche collection de roses ( plus de 3000 variétés en 1900) Toutefois, pour en assurer la pérennité, ses héritiers vendent la roseraie au département en 1937. Depuis, c’est la commune qui en assure la gestion. Aujourd’hui, en déambulant dans les allées, on accomplit un véritable voyage, dans l’espace bien sûr, mais aussi dans le temps ; en effet, une allée est consacrée à l’histoire de la rose : on peut y voir les ancêtres sauvages du rosier, notamment l’églantier ; on y contemple aussi les roses très anciennes, celles qui étaient connues au temps de Ronsard, telles les Rosa Gallica ( roses galliques) : leur particularité est double : elles sont extrêmement parfumées, mais ne fleurissent qu’une seule fois par an. Seules ces roses étaient connues en France jusqu’au 19è siècle, à l’exception d’un rosier jaune (rosa lutea) venu probablement du Proche-Orient et cultivé en France à partir du 12è siècle. Au moment de la Révolution française, en 1789, furent introduites d’Extrême-Orient deux variétés : le rosier à odeur de thé, et le rosier du Bengale, qui apportaient des caractéristiques résolument nouvelles ; en particulier, ils « remontaient » c’est-à-dire qu’ils fleurissaient plusieurs fois par an. Croisés avec nos anciens rosiers galliques, ils donnèrent les premiers « hybrides de thé »  et « hybrides de Pernet », ancêtres de nos rosiers actuels remontants à grandes fleurs… Dans d’autres allées, les roses sont groupées par catégories homogènes : les rosiers anciens, les rosiers grimpants, les rosiers contemporains… On peut voir des exemplaires de la rare « rose bleue » à la teinte délicate mais approximative, tirant sur le mauve, et la « rose noire », dont les fleurs sont en fait d’un grenat très sombre… Tant d’autres encore… L’exubérance des formes, la profusion des couleurs et la prodigalité des parfums enchantent les visiteurs… Mais la roseraie, c’est aussi un lieu d’échanges, de rencontres internationales entre scientifiques, botanistes, rosiéristes et spécialiste de l’hybridation… Notons enfin qu’une autre commune mérite d’être associée à l’Hay : c’est Mandres-les-Roses, en Seine-et-Marne. C’est là qu’un nommé Berne introduit la culture de la rose en 1775. C’est à Mandres-Les-Roses que sont cultivés les rosiers qui sont ensuite installés dans la roseraie de l’Hay… A l’entrée du parc, une salle propose des photographies de l’histoire de la roseraie, ainsi qu’un film retraçant le passé de la roseraie… Mais la roseraie ne se raconte pas bien : il faut la voir, il faut la respirer… Alors, en guise de conclusion, je me bornerai à une brève incursion dans le pays de la littérature, en évoquant quelques lignes ou quelques mots par lesquels écrivains ou poètes de toutes les époques ont célébré la rose…<o:p></o:p>

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BAÏF           : Rose ne naît pas sans piquerons<o:p></o:p>

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RONSARD : Mignonne, allons voir si la rose…<o:p></o:p>

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RONSARD: Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie<o:p></o:p>

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MALHERBE :  Et rose elle a vécu ce que vivent les<o:p></o:p>

                       roses, l’espace d’un matin. <o:p></o:p>

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AGRIPPA D’AUBIGNE : Une rose d’automne est plus<o:p></o:p>

                                          qu’une autre exquise…<o:p></o:p>

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ROBESPIERRE : Je vois l’épine avec la rose<o:p></o:p>

                             Dans les bouquets que vous m’offrez.<o:p></o:p>

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LAMARTINE : Cueillons, cueillons la rose au matin de<o:p></o:p>

                         la vie.<o:p></o:p>

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Théodore de BANVILLE : Et j’ai trouvé des mots <o:p></o:p>

                   vermeils pour peindre la couleur des roses.<o:p></o:p>

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Marcelline DESBORDES-VALMORE : J’ai voulu ce matin te <o:p></o:p>

                                                   rapporter des roses.<o:p></o:p>

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Victor HUGO : Viens, respire avec moi l’air<o:p></o:p>

                             embaumé de roses.<o:p></o:p>

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Gérard de NERVAL : Où sont les buissons de roses qui <o:p></o:p>

                            entouraient la colline ?<o:p></o:p>

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Paul VERLAINE : Ah, quand refleuriront les roses de<o:p></o:p>

                              septembre ?<o:p></o:p>

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Jean MOREAS : Les roses que j’aimais s’effeuillent<o:p></o:p>

                           chaque jour.<o:p></o:p>

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Tristan DEREME : Et que pour vous les heures soient<o:p></o:p>

                               des roses sur la tige du temps…<o:p></o:p>

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