Par Robertcri
Jane Eyre film de Cary Fukunaga – 2012 –
Acteurs : Mia Wasikowska , Michael Fassbender, Jamie Bell
Je ne sais pas pourquoi, mais ce film n’a pas été doublé en français. Peu
importe. Il est sous-titré et l’histoire est suffisamment simple pour être suivie sans qu’il soit besoin de beaucoup de mots pour la raconter ! C’est souvent comme ça avec les histoires d’amour ! Rappelons tout de même, pour les nuls, que ce film est tiré d’un roman de Charlotte Brontë Jane Eyre. Et précisons également, pour ceux qui mélangent tout, que c’est la sœur de Charlotte, Emily Brontë, qui a écrit Les Hauts de Hurlevent. Pour les fins lettrés exigeants et curieux, qui ne se contentent pas des bouquins vendus chez France-Loisirs ou en tête de gondole des hypermarchés, sachez qu’il y avait une troisième sœur Brontë, Anne, qui a écrit Agnès Grey… qui raconte l’histoire d’une gouvernante, tout comme dans Jane Eyre. Et voilà, la boucle est bouclée, retour au film. Il est sans surprise, et c’est plutôt une bonne surprise. Il retrace fidèlement le récit de Jane Eyre, tout en bouleversant quelque peu la chronologie du livre, pour adapter le roman au cinéma, et ça c’est une excellente chose, car un film ne doit pas être un recopiage de bouquin. Le résultat, c’est le jeu tout en délicatesse des acteurs. Jane Eyre est interprétée par Mia Wasikowska (qui joua Alice dans Alice au pays des merveilles). Jane Eyre est donc une jeune fille pauvre, mais d’une famille de bonne tenue. N’oublions pas que nous sommes en Angleterre au 19è siècle, et pas dans une banlieue taguée du 93 de nos jours ! Elle ne sera donc pas marchande de poisson, ni matelassière… On a sa dignité, tout de même ! Elle se fera donc gouvernante d’Adèle, une toute jeune gosse de riche, le riche étant sir Rochester, un homme revêche et ombrageux. Dans cet univers feutré et puritain où tout est dans la beauté de la nature, la brume qui adoucit les paysages et le vent toujours chargé de pluie, vont naître tout naturellement des sentiments : Jane Eyre va éprouver une tendre inclination pour sir Rochester, lequel, au fil du temps, devient de plus en plus sensible à la douce fraîcheur émanant de la jeune Jane Eyre. Vous vous en doutez, bientôt une folle passion va exploser. Mais bien sûr, on est dans l’ambiance romantique du 19è siècle, et la morale rigoureuse, doublée d’une pudeur exacerbée, vont mettre plein d’obstacles et de freins à ces élans mutuels, qui ne vont donc pas se conclure vite fait sur un parking ou dans une cave d’HLM, mais seulement après une longue, longue attente, et tout plein de tortures morales et de doutes de part et d’autre ! Ah mais, ça se mérite, une telle passion sauvage !... Les images sont d’une douceur en harmonie avec une certaine mélancolie, dans cette histoire qui contient autant de souffrance que d’amour… Tout au plus j’y ai trouvé, parfois, quelques longueurs inutiles… Mais l’amour, le vrai l’unique, ça plaît toujours ! D’ailleurs, ne me dites pas que c’est le hasard : dans la salle où j’ai vu ce film, j’étais le seul homme ! Rien que des femmes, incorrigibles rêveuses !...
Thème Magazine © - Hébergé par Eklablog