Incognito - film de 2009 -

Incognito – film d’Eric Lavaine – 2009 –

Incognito est une comédie étonnante. Rien qu’en voyant le générique, j’avais déjà foutu le camp, j’étais passé au large : pensez-donc, Franck Dubosc à l’affiche !... C’est en général un véritable brevet de bêtise grave : tête de hâbleur vulgaire et sans-gêne, à peu près inculte, préoccupé uniquement de clopes et de cul ! Juste bon à picoler en boîte, et à sauter sur tout string passant à sa portée ! Genre camping et autres films abrutis, avec plein de potes braillards et populaciers… Et si je me suis décidé à voir ce film, c’est uniquement pour voir Anne Marivin, dont j’apprécie le jeu toujours juste et le regard malicieux… Or, divine surprise,  j’ai supporté Dubosc ! Serait-il devenu intelligent et distingué ? Oh que non ! Sinon ça se saurait et on en aurait parlé dans Voici ou dans Gala ! Toujours la même impudence vulgaire... Mais justement, il a dans ce film un rôle à sa mesure : une sorte de parasite, matamore superficiel, parfait sans-gêne… Autre surprise : le chanteur Bénabar tient de fort belle façon le rôle d’un chanteur… du cousu main pour lui, évidemment… L’histoire est la suivante.  Un jeune nommé Luka, croit avoir perdu de des ses potes, morts l’un dans un accident, l’autre à la suite d’une over-dose de drogue… Il récupère un cahier appartenant un de ses amis décédés, qui composait des textes de chansons. Et Luka, véritable imposteur, se construit une carrière de chanteur-compositeur sur des textes qui ne sont pas de lui… Or, voici qu’un des deux amis revient ! Il n’était pas mort mais seulement parti vivre en Inde pour un temps ! Il ne sait rien de la gloire de Luka, et Luka est terrorisé car il n’ose pas avouer à son ami qu’il est devenu chanteur en lui volant ses textes !  Dès lors, Lukas entre dans un jeu savant de mensonges et de tromperie : il prétend n’être qu’un contrôleur de la RATP, tandis qu’il fait croire à son ami que le véritable artiste est… Dubosc ! Véritable imbroglio, et supercherie pleine de gags tarabiscotées, supercherie qui ne va pas résister très longtemps à la sagacité de l’ami revenu… Et les choses vont s’arranger, car il s’agit ici d’une comédie optimiste et non d’un drame… Ce film  est bien tourné, construit avec intelligence, et utilise avec intelligence le cerveau limité de Dubosc : d’ailleurs, dans ce film on voit plusieurs fois le cul de Dubosc, montré avec complaisance ! On voit moins son cerveau, même en cherchant bien ! Le meilleur acteur du monde ne peut donner que ce qu’il a !... Bon réveillon à toutes et à tous ! et rendez-vous en 2012 pour d’autres critiques, tout aussi acidulées !...