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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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Gigola - film de Laure Charpentier - 2011 -

 

Gigola – film de Laure Charpentier – 2011

Avec Lou Doillon et Marie Kremer dans les rôles principaux, ce film  retrace le parcours étonnant et dramatique d’une femme lesbienne, dont la compagne se suicide. Désespérée, la jeune femme sombre dans une vie de patache, se laisse couler dans une existence nocturne où elle devient gigola (le féminin de gigolo). En clair, elle fait l’amour avec des mémés ridées en manque de sexe, mais pas en manque de pognon, car ça coûte cher, ce genre de prestation périnéale !  Et aucune solidarité entre femmes dans ce cas : rien que le fric !... Au cours de cette histoire un peu fade mais bien léchée (honni soit qui mal y pense !), l’héroïne est soudain saisie aux tripes  par cette folie universelle des femmes qu’est « le besoin d’enfant », qui surpeuple la terre dans un grouillement épouvantable de foules, dont beaucoup sont affamées et les autres sans boulot ! Bref , notre héroïne a les trompes utérines en folie, les ovaires qui dansent la gigue (ho là !) et se fait immédiatement engrosser par un mâle pour calmer cette frénésie pondeuse. Elle se prend alors à rêver de vie de famille et de tricot, la gigola rêve de gigoteuse… elle pond son chiard, mais elle se rend vite compte que les allocs, ça rapporte beaucoup moins que de se laisser caresser par une vieille ridée ! Du coup, elle se débarrasse de son lardon en le refilant à sa mère, laquelle est ravie de pouponner en grand-mère respectable ! Et notre gigola retourne à sa vie nocturne de prostituée pour femmes !... Et voilà, ça se termine comme ça… Encore un môme, un de plus, qui a été fabriqué non pour lui-même et son avenir, mais seulement pour calmer cette fureur utérine reproductrice incoercible qui surpeuple la terre… La presse a massacré ce film, qui pourtant est seulement un peu fade, mais qui est bien interprété, et qu’on regarde sans s’endormir. Et la fin, dramatique, m’a plu ! Je craignais que le film se termine dans un gentil F4 meublé Confo, avec la petite famille réunie autour d’un berceau qui piaille, dans le terrible conformisme de la bien-pensance moralisatrice ! Ouf ! La réalisatrice n’est pas tombée dans le panneau de la layette ! C’est peut-être ça qui n’a pas plu à la critique !...

Remarque ! Gigola est tiré du roman Gigola écrit par la réalisatrice elle-même, Laure Charpentier, en 1972, et qui fut immédiatement censuré à cause de propos érotiques. Mais la société s’est libérée (!!!) et le bouquin a été publié à nouveau en 2002 ! Eh oui, on vit un monde formidable : on ne trouve pas de boulot, on est mal payé, mais on peut écrire bite et couille sans être censuré ! Elle est pas belle, la société ? !!!...

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