Par Robertcri
Et mon cœur transparent – roman de Véronique Ovaldé – 2008 –
Et mon cœur transparent fait partie de ces romans à la mode, qui remplacent le talent littéraire par la recette de base de l’art contemporain : « Faire original » à tout prix ! Pour y parvenir, deux moyens : d’abord un titre insolite et abscons, comme ici « Et mon cœur transparent », qui est une sorte de charabia ampoulé, totalement vide de sens. Ce titre tronqué fait penser à la question de Coluche « Quelle différence y a-t-il entre un pigeon ? » sauf que Coluche avait de l’humour, lui… Ensuite, outre un titre à la con, on utilisera quelque convention de style ou de typographie, délibérément marginale et anormale, a-normale. De la provoc. Ici par exemple on s’amuse à foutre une majuscule à la suite d’une virgule, systématiquement ! Mon dieu, c’est du dernier chic ! On doit en frémir d’horreur dans les salons conservateurs du faubourg Saint-Honoré , mais on en fait ses délices snobinards à Saint-germain des Prés et sur l’île Saint-Louis ! Quant à l’histoire, c’est banalité, longueur et manque d’intérêt… L’histoire : un mec quitte sa femme (follement original !) pour épouser Irina, une tite jeune (très original aussi, et tellement inattendu !). Mais la nouvelle épouse meurt dans un accident. Le nouveau mari déjà veuf ne s’en remet pas, il a à peine eu le temps de faire joujou, et on lui casse son jouet ! Vachement frustré le mec ! Faut se mettre à sa place !... Alors il fait une vague enquête, cherche à comprendre le pourquoi du comment du décès. Et bien entendu, en fouillant dans les affaires d’Irina il va découvrir qu’elle lui cachait des choses (ça, une femme qui cache des choses à son mari… c’est follement original encore !!!... non ???... ) Bref, on suit cette histoire sans jamais s’engouer… Que le veuf se gave de pilules psychotropes, moi je m’en tape, comme je me tape de ses recherches sur la mort de sa femme. On voit aussi le veuf jaloux de certains mecs qui auraient pu baiser sa femme avant qu'il la rencontre (quelle originalité toujours !)… Pas de suspense, une histoire besogneuse qui se traîne de chapitre en chapitre… et dire que ce bouquin a reçu le Prix France-Culture-Télérama en 2008 ! Mais au fond, ça ne m’étonne pas ! Télérama comme France-Culture ont une conception assez chiante de la culture ! Très chiante même ! De ce point de vue, Et mon cœur transparent mérite son Prix !
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