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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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Education Féline (L') - Bertrand Visage -

Ah, enfin un livre qu'on lit avec bonheur ! Il faut le dire  haut et fort, car ce n'est pas tous les jours que ça arrive ! L'Education féline est une histoire de chat, mais pas une histoire de bête, encore moins une histoire bête !... Nelson Ollala est un petit chat, et sa naissance n'a pas été facile, sa mère, la chatte Léa, ayant eu une patte prise dans un piège au moment d'accoucher. Traumatisée, elle a dévoré ses petits, mais Nelson Ollala a réussi à lui échapper de justesse ! Le voici donc dans la vie, mais seul. Et seul il va devoir faire son éducation, sans le soutien d'une mère, sans père non plus, il est rare que les chatons connaissent leur père, tous des salauds, juste bons à faire leur petite affaire avant de se tirer, tout ça pour recommencer avec une autre !.... Tiens, on dirait des mecs, les chats !!!...... Nelson Ollala est donc bien désemparé, surtout qu'il ne sait pas tuer, ce qui est très gênant quand on est un chat et qu'on veut manger !... Plus tard, il retrouve son père qui va lui prodiguer quelques conseils, et qui va l'aider : Nelson Ollala va tuer enfin, seul, sa première hirondelle. Mais une histoire parallèle débute alors, nous y voyons une mère hirondelle jeter ses petits, un par un,  par-dessus le nid. La dernière petite hirondelle, qui s'appelle Edith,  voyant ses frères et soeurs massacrés, s'envole du nid, et se retrouve seule dans sa vie de passereau, sans éducation, comme cela avait été le cas déjà pour le chat Ollala... Et ce sera très difficile pour Edith la petite hirondelle, comme ça avait été pénible pour le chaton Ollala. Pire, elle mourra d'épuisement au terme de sa première migration africaine, tandis que sa mère hirondelle passera au-dessus d'elle, indifférente et bien vivante... Bertrand Visage nous offre là un beau récit, sur les parents, les enfants, l'éducation, la vie et son apprentissage douloureux dans le délaissement parental... En plus, ce n'est même pas chiant à lire, au contraire ! On imagine le charabia qu'il aurait fallu ingurgiter si ce thème avait été traité par un pédo-psychiâtre ou autre cinglé obsédé d'ego ! Mais ouf, c'est écrit par un bon écrivain, un écrivain dont la plume glisse avec la même finesse rapide que celle d'une hirondelle,  un écrivain qui n'est pas assez connu ! Rappelons que Bertand Visage a reçu le Prix Femina en 1984 pour son roman Tous les soleils... A découvrir ou redécouvrir...

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