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(et repas au restaurant du lycée hôtelier René Auffray)<o:p></o:p>
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Départ de la balade au métro Mairie de Clichy. Un peu d’histoire tout d’abord. Les premières traces d’habitat sur le territoire de Clichy remontent à la période gallo-romaine : vase funéraire conservé au musée de Clichy.<o:p></o:p>
En 626, Clotaire y marie son fils Dagobert avec Gomatrude : on suppose donc qu’il existait alors une chapelle, mais on n’en a jamais trouvé les vestiges.<o:p></o:p>
En 781, Charlemagne y signe une charte, le territoire s’appelle alors Clippiaco.<o:p></o:p>
En 1193, Clippiaco devient Clichiacum. A la fin du 12è siècle, la paroisse de Clichy est beaucoup plus vaste que la commune d’aujourd’hui, puisqu’elle s’étend jusqu’aux portes du Louvre ( porte Saint-Honoré), englobant Montceaux, Courcelles, les Ternes, Levallois, le Roule et la Ville-l’Evêque.<o:p></o:p>
Au début du 13è siècle cette plaine constitue une réserve pour les chasses royales, d’où le nom de Clichy-la-Garenne. La paroisse de Clichy s’étend jusqu’aux portes du Louvre, englobant Montceaux, Courcelles, Les Ternes et Levallois<o:p></o:p>
De 1612 à 1625, Saint-Vincent de Paul est curé de Clichy.<o:p></o:p>
En 1755, Clichy compte 669 habitants, avec les premiers blanchisseurs.<o:p></o:p>
A la Révolution, le mur des fermiers généraux réduit le territoire et la première municipalité de Clichy voit le jour.<o:p></o:p>
Sous le Consulat, le banquier Récamier loue le château de Clichy : sa femme y tient salon et reçoit Mme de Staël et le frère du futur empereur, Lucien. C’est à partir de la Monarchie de Juillet (1830) que se développe l’industrie à Clichy. Ce sera la ville des blanchisseuses et du savon. La population s’accroît pendant tout le 19è siècle, malgré les amputations successives de Clichy : annexion à Paris du quartier des Batignolles en 1860, création de la commune de Levallois en 1866. Clichy se réduit encore un peu en 1930 quand Paris s’empare de la zone des fortifications et du cimetière des Batignolles.<o:p></o:p>
Commençons notre balade en suivant le rue Martre, dans le même sens que les voitures. Sur la droite, le jardin Dagobert, en souvenir du mariage de Dagobert à Clichy en 626 ; puis sur la droite nous apercevons un portail monumental de pierre, noirci ; c’est le seul vestige qui subsiste du château de Crozat qui s’élevait ici. C’était une magnifique propriété du 18è siècle, qui était la résidence d’été de Crozat (1655-1738), dit Crozat le Riche, secrétaire de Louis XIV. Très riche, comme le suggère son surnom, Crozat, pendant 40 ans, va faire de cette propriété une merveille d’architecture et de luxe. A sa mort en 1738, son fils, Joseph-Antoine, en hérite. Grand collectionneur d’œuvres d’art, il va décorer la demeure de plus de deux cents tableaux d’artistes fameux : Poussin, Watteau, Véronèse… Beaucoup de ces œuvres sont aujourd’hui au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Le château de Crozat a été plus tard morcelé suite à de nombreuses difficultés de succession.<o:p></o:p>
Tournons maintenant à gauche dans la rue du Landy. On aperçoit une bâtisse et une vaste porte cochère au fronton orné d’un luth et de carquois : c’est ici le « Pavillon Vendôme », une folie. La propriété fut vendue en 1697 à Françoise Moreau, une célèbre chanteuse de l’académie royale de musique. Philippe de Vendôme, arrière petit-fils d’Henri IV, en tombe éperdument amoureux, et c’est lui qui finance l’acquisition puis les travaux d’embellissement de cette propriété, qui allait autrefois jusqu’à la Seine, à environ 500 mètres de là, et où il résidait avec sa belle six mois de l’année…<o:p></o:p>
Plus loin, à gauche, nous trouvons l’église Saint-Médard, qui fut l’église du village de Clichy, et fut construite à la place d’un édifice mérovingien, puis fut restaurée entre 1623 et 1630 par Saint-Vincent de Paul, qui fut curé de Clichy de 1612 à 1626, mais n’y résida qu’un an, en 1612. C’est là qu’est enterré en 1696 le frère de Boileau, qui habitait aux Ternes.<o:p></o:p>
Médard, saint très populaire à qui on attribue des pouvoirs sur le temps, a vécu de 457 à 545, il était évêque de Noyon et de Tournai. Ses reliques étant passées à Clichy, on donna le nom de Saint-Médard à l’église de Clichy. Dans l’église Saint-Médard, des vitraux sont consacrés à divers épisodes de la vie de Saint-Vincent de Paul. Les fonts baptismaux en marbre datent de 1612. On trouve aussi dans cette église la chaire de Saint-Vincent-de-Paul et un crucifix lui ayant appartenu.<o:p></o:p>
Juste à côté de cette église devenue trop petite, on a construit une nouvelle église, l’église Saint-Vincent de Paul, entre 1900 et 1905, après avoir amputé de son abside l’église Saint-Médard. Mais les travaux sont inachevés, et ne reprendront qu’en 1955, avec la construction d’une abside et de locaux paroissiaux. Dans le jardin du presbytère, il reste le moignon d’un arbre planté par Saint-Vincent de Paul.<o:p></o:p>
Prenons ensuite la rue Pasteur, pour aller déjeuner au restaurant d’application du lycée hôtelier René Auffray.<o:p></o:p>
Là, nous déjeunons d’un excellent repas préparé et servi par les élèves : pour la somme de 10 euros, on a un repas complet, avec une entrée (duo de lotte et de saumon crus), un plat ris de veau en sauce avec fond d’artichaut, asperges, carottes et petits navets, une assiette de fromages, un dessert (tarte aux pommes), kir en apéritif, vin blanc et vin rouge (Côtes de Duras).<o:p></o:p>
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Reprise de la balade ; reprenons la rue Pasteur puis la rue de l’Ancienne Comédie qui nous conduit au marché. Par le boulevard Jean-Jaurès, nous arrivons devant la mairie (1878, œuvre de l’architecte Depoix). Un vaste escalier d’honneur avec sa rampe en fer forgé conduit à la salle des mariages. L’escalier est décoré de deux grandes fresques, oeuvres de Hoffbauer (1839-1922), représentant chacune une vue de Clichy, l’une au 17è siècle, l’autre au 19è siècle. Dans les angles de l’escalier, deux grands vases de céramique aux motifs agricoles, offerts à la ville en 1940 par le sculpteur et céramiste Emile Grittel (1870-1953).<o:p></o:p>
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Continuons sur le boulevard Jean-Jaurès, jusqu’à la Place des Martyrs de l’Occupation allemande. Au centre, un kiosque à musique à colonnes de fonte édifié en 1883. C’est alors une place des Fêtes, qui sera transformée en square à la fin du 19è siècle, avec plantation d’arbres. On trouve dans ce square deux grands vases de bronze offerts par le Conseil général, provenant de Bagatelle où le philanthrope Richard Wallace ( 1818-1890) les avait fait installer.<o:p></o:p>
Le long de l’allée Gambetta longeant le square, on trouve le Théâtre Ruteboeuf. C’est l’ancienne salle des fêtes réalisée vers 1920. C’est en 1970 que l’on nomme cet édifice théâtre Ruteboeuf. La statue de ce poète médiéval (mort vers 1285, soit environ 150 ans avant la naissance de François Villon en 1431, trône dans le hall du théâtre.<o:p></o:p>
Au bout de l’allée Gambetta, à gauche, traversons le parc Roger Salengro, avec son pigeonnier 1900. En le traversant, on voit, au-delà, sur le boulevard du général Leclerc, les Entrepôts du Printemps. Ils ont été construits entre 1908 et 1920, ils ont servi tour à tour d’entrepôt, d’atelier de confection et de bureaux. En fait, la partie de droite, de métal et de briques, est due à l’ingénieur François Hennebique, inventeur du ciment armé et au céramiste Alexandre Bigot. La partie de gauche, construite en 1923 est due aux architectes Demoisson et Wybo. (Wybo est connu pour avoir construit le palace George V).<o:p></o:p>
Terminons par la rue d’Alsace : au numéro 36 se trouvait le cabinet médical du docteur Destouches, plus connu sous son nom d’écrivain : Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), qui fut ensuite médecin dans le dispensaire de la rue Fanny, un peu plus loin. Dans « Voyage au bout de la nuit », il parle de sa vie à Clichy, dont il change le nom : « Alors j’ai été m’accrocher en banlieue, mon genre, à La Garenne-Rancy… Ayant posé ma plaque à ma porte, j’attendis… »<o:p></o:p>
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A voir aussi à Clichy :<o:p></o:p>
- L’hôpital Beaujon<o:p></o:p>
- La maison du peuple, 39 bd du général Leclerc, pur produit du front Populaire de 1936<o:p></o:p>
- La cité Jouffroy-Renault, rue des Cailloux : cité de 76 pavillons construite entre 1865 et 1875 par la veuve Thénard, pour être loués, puis vendus aux ouvriers « méritants ».<o:p></o:p>
- Le musée centre culturel du Landy, 80 bd Général Leclerc<o:p></o:p>
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