• Un Pied au Paradis - roman de Ron Rash - 2002 -

    Un pied au Paradis – roman de Ron Rash – 2002 –

    Ce roman qui pue la littérature amerloque à plein nez a été  traduit en français en 2009. Les 261 pages de ce bouquin nous racontent une histoire stupide et peu intéressante : un type vit avec sa femme aux Etats-Unis. Ils exploitent une ferme, avec des plants de tabac. Très amerloque ça, déjà. Et puis, arrive la traditionnelle histoire de fureur utérine de l’épouse : elle veut un mouflet, à tout prix, mais son mari ne peut en avoir, une vague histoire d’azoospermie (c’est comme ça qu’on dit, vous pouvez vérifier sur Doctissimo !).  Certes, il y a plein d’autres choses passionnantes à faire dans la vie, et la Terre crève déjà sous les sept milliards de personnes qui l’encombrent, mais qu’importe : elle VEUT un mouflet, la terre entière dût-elle en crever ! C’est effrayant, l’égoïsme utérin et la fureur reproductrice, quand on y songe...  Et donc, comme son mari n’y peut mais, l’épouse en manque d’embryon se jette sur son voisin, un gros balèze plein de sève, et aussi de sperme fécondant, avec tout plein de spermatozoïdes dedans, qui ont pas dépassé la date limite de consommation. Hmmm, y a bon ! Et ça rate, pas, vlan, au premier coup... en cloques ! Conséquence immédiate de cette gésine, elle vire le géniteur devenu inutile, car elle n’avait rien à foutre de la baise, juste le mouflet ! Mais le reproducteur ne l’entend pas de cette oreille ni de ce testicule : la meuf, il la reveut, trop bonne ! Là-dessus, le mari infécond, mais pas si con et qui se doute, surprend son voisin en rut et l’abat. Du coup, l’époux  stérile et sa moitié fécondée par un tiers (euh... une moitié fécondée par un tiers, ça fait quoi comme résultat ? j’ai pas calculé j’ai jamais été fort en maths !)... pardon, je m’égare, reprenons : le mari devenu tueur et l’épouse devenue grosse se rabibochent et se débarrassent du corps. Le shérif du coin enquête sur la disparition du voisin, il a des doutes, mais pas de cadavre, pas de preuves... la chose reste en suspens, et la vie continue dans les champs de tabac amerloques. Bien entendu, l’épouse accouche d’un gnard... Tout le monde voit bien qu’il ressemble étrangement au disparu, mais chacun la boucle : ces histoires, c’est aussi tabou en Amérique que dans votre HLM chez vous ! Et c’est tout ! Ah, si ! L’auteur a rajouté une couche de drame écolo : une compagnie d’électricité doit inonder la vallée, vous savez le coup du barrage de Tignes qui fait disparaître les ma  isons et gna gna gna... Cette histoire sans queue (quoique ! si !) ni tête arrive à faire 261 pages à coups de détails superflus, inutiles et chiants, et aussi parce que le roman est écrit sous la forme d’un « récit à protagonistes » : on a d’abord l’histoire racontée par le shérif qui enquête... puis la même racontée par le mari stérile, la même encore narrée par l’épouse acharnée de la ponte, la même enfin racontée bien sûr par le fiston né de cette ratatouille familiale ! Bref, on a là une histoire assez bêtasse de ventre vide et de ventre plein, qui semble être une véritable idée fixe de l’auteur. En effet, Ron Rash a écrit un autre bouquin intitulé Séréna, qui raconte l’histoire d’un couple amerloque qui exploite une usine, et dont la femme ne peut avoir d’enfant ! Etrange similitude. J’ai envie de dire : ENCORE !!! Mais ce n’est plus de la littérature, c’est du radotage obsessionnel ! Mais si vous aimez ça, n’hésitez pas ! Moi, bof ! Je sens que Un pied au Paradis va finir dans une brocante à un euro, ou carrément dans ma poubelle jaune, celle où on jette les vieux papiers. Roman nul.


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