• Un parfum de rose - Jean Siccardi -

    Approchez les romantiques, les  amateurs de mièvreries bêtasses ! Ce livre est fait pour vous ! Au milieu du parfum suave des roses, l'auteur, Jean Siccardi, va vous servir la soupe, tout y est : un riche industriel de la parfumerie à Grasse, dans les années 20, un concurrent, forcément déloyal, traître et félon à souhait, un méchant donc, mais qui va se racheter bien sûr ! Et puis il y a de la haine, personnifiée par deux filles, des rouquines évidemment : les rouquins puent, c'est bien connu, et les rouquines sont des démons !  Par -dessus le marché, vous aurez en prime une histoire d'amour bien dégoulinante de conformisme imbécile, dans le droit fil des feuilletons façon Intimité et Nous Deux ! Ajoutons aussi toutes sortes d'épisodes invraisemblables , le boulanger qu'on précipite dans un ravin... la jeune fille de bonne famille qu'on enferme dans le tombeau d'une chapelle au milieu des ossements... Bien entendu, on trouvera un peu de cul, histoire de faire palpiter la ménagère lectrice :"Elvire promena ses doigts sur ses seins, son ventre, ses cuisses. Elle prenait entièrement possession de son corps. Elle s'égara et explora l'objet de la volupté charnelle. Ses muscles se tendirent, entraînant son bassin dans de violents sursauts. Un gémissement suivi d'un spasme et d'un cri étouffé... elle suffoqua. Une magnifique indolence l'apaisa finalement."... Ah, ça fait du bien par où ça passe... on ne peut pas toujours être romantique, c'est sûr !... On le devine, le style du livre est à l'avenant, l'auteur ne maîtrise pas bien le français : on trouvera donc la bourde classique "ils avaient convenu..." au lieu de "ils étaient convenus...".. Le style est à pleurer de bêtise, en voici quelques exemples :

    - L'éponge savonnée lui ôtait la salissure, la purifiait des outrages. Sa pâleur, ses cheveux d'écorce noire, éclatants dans la faible lueur de la lampe à pétrole, révélaient une extraordinaire beauté.

    - On ne se séparera plus jamais, bafouilla-t-il d'une voix mal assurée... - Plus jamais, Albert, je te le promets ! Il lui jura un amour éternel...

    Bref, on chercherait en vain dans ce roman une seule ligne de vrai talent littéraire, ce n'est qu'une longue suite de lieux communs et d'histoires bêtasses ! Le pire.. c'est que ça se vend ! et c'est pas donné : 20 euros le volume !... Un roman puant de conformisme, c'est de la littérature qui ne sent pas la rose !...


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