• Sur le paupérisme, essai d'Alexis de Tocqueville, 1835

    Un tout petit bouquin de 84 pages écrit il y a presque deux siècles, mais  qui est étonnament visionnaire sur notre époque... L'auteur y parle de l'économie, du progrès et des pauvres,qu'il nomme aussi des indigents,à cette époque où on parlait encore sans langue de bois... Ce qui le frappe , c'est que, dans les pays pauvres, il n'y a pas de pauvres ! En effet tout le monde est alors à la recherche du nécessaire et ce nécessaire est ce qui maintient les hommes en vie : respirer, boire, manger... Si on a ce nécessaire on n'est pas pauvre, on est en vie... Et si on n'a pas ce nécessaire, alors on n'est pas pauvre, on meurt ! La pauvreté arrive avec le progrès, lequel apporte des "aisances" : du confort, du superflu, de l'inutile.... Dès lors deviennent pauvres ceux qui n'ont pas les moyens de s'offrir le superflu désiré et acquis par les autres.... Tocqueville note aussi que la tentation est grande alors d'offrir des aides publiques aux pauvres, et que ces aides sont une catastrophe sur le plan humain ; en effet, dit l'auteur, ces aides dissuadent les pauvres des efforts, les détournent du travail et en font des sortes de larves assistées et passives !.... Toute ressemblance avec notre époque... n'est peut-être pas fortuite !... N'est-ce pas ce que nous voyons de nos jours, où la moindre dépense nécessaire fait l'objet de récriminations indignées du populo, qui exige des aides, des subventions, des chèques pour tout et n'importe quoi : les enfants, les vacances...la rentrée scolaire,Noël... l'essence.. le gaz et l'élecricité, le logement,etc ! Cela devient même loufoque : une fille, récemment, me disait avec véhémence qu'on devrait rembourser ses tampax, au motif que ça coûte cher et que ce n'est pas de sa faute si elle est une femme !... J'ai d'abord failli lui foutre la baffe qu'elle méritait, mais comme je déteste les violences faites aux femmes (comme celles faites aux hommes !) je lui ai répondu qu'à ce compte-là, et avec ce raisonnement à la con, j'allais de mon côté exiger le remboursement de mes lames de rasoir : ce n'est pas de ma faute si je suis un homme et que ma barbe pousse !!....On en est presque là, dans notre douce France devenue le Pays de l'Assistanat généralisé !... 


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :