• Si le Grain ne meurt - Récit d'André Gide -

     

    Si le grain ne meurt – André Gide – 1924 –

    Ce récit autobiographique d’André Gide n’a rien de passionnant, sauf pour ceux qui se passionnent pour le nombrilisme des autres, dans le secret espoir, peut-être, d’y retrouver le leur… Et donc Si le grain ne meurt est un récit assez chiant dans lequel on trouve une première partie consacrée à l’enfance de Gide : il va donc nous parler de son papa, de sa maman,  de tel jardin, de tel ou tel appartement, et d’un fatras de petits épisodes familiaux qui n’ont pas plus de valeur que si c’étaient les souvenirs d’enfance d’un manutentionnaire lambda… Dans la deuxième partie, qui tourne au champ d’épandage, Gide nous détaille ses difficultés intimes. Renvoyé de l’Ecole Alsacienne pour avoir joué avec son zizi dès l’âge de neuf ans, il trouve le moyen d’être encore puceau à 23 ans. C’est simple : de 9 ans à 23 ans, Gide  se masturbe d’une main et écrit de l’autre. On ne peut donc pas dire qu’il ne faisait rien de ses dix doigts. Et puis, lors d’un voyage en Tunisie, bouleversé à la vue des tendres guiboles satinées d’un jeune arabe prépubère et très consentant, il se le tape pour de vrai ! Ouf, à plus de 23 ans, il était grand temps de se dérouiller les génitoires !... C’est ainsi que Gide, élevé dans la rigueur protestante et son puritanisme pervers, se découvre une passion pour les rectums masculins accessibles, préférence qu’il conservera toute sa vie, en plus de la branlette dont il sera toujours un fervent adepte. Tout cela ne l’empêchera pas d’obtenir le Prix Nobel de Littérature en 1947, obtenu à la force du poignet, si j’ose dire ! Puis Gide meurt en  1951, comme tout le monde, bien que tout le monde ne meure pas en 1951... Bref, Si le Grain ne meurt est, sans aucun doute un texte sincère, mais sa lecture me semble fastidieuse, et puis c’est comme ça : j’aime les textes légers et badins, ou bien les sujets graves dépeints avec une certaine distance et un brin d’ironie… Mais là, non, on est dans toutes sortes de règlements de compte contre la société et l’éducation, dans des litanies de souvenirs personnels importants pour l’auteur, mais dont moi je me fous,  on est enfin dans le déballage des secrets de caleçon… Et ça, franchement, ça m’emmerde, même si c’est écrit par un Prix Nobel.


  • Commentaires

    1
    cea765
    Samedi 4 Mai 2013 à 23:09
    Énorme. Merci beaucoup, je suis de même avis que vous.
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