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Mort d'un berger, par Frantz Olivier Giesbert, 2002
Ce petit roman... est petit... L'auteur nous y raconte une histoire qui sent la prairie et la crotte de mouton, dans une Provence fantasmée qu'il émaille, pour faire vrai, de mots et d'expressions qui puent l'ail, ou bien de mots que nul ne comprend mais dont on suppose que ça fait méridional.... L'histoire : un vieux berger de 80 balais, qui travaille encore (les 35 heures, connais pas.. la retraite connais pas... !) trouve son fils mort sur le bord du chemin... A partir de là commence une quête-enquête abracadabrantesque.. savoir si le fiston a été tué par un homme ou par un loup, ce qui revient au même puisque l'homme est un loup pour l'homme.... Trop souvent, l'auteur, plein de suffisance médiatique, orne son propos d'une phrase philosophico-moralisante, lapidaire et péremptoire, sur la saloperie humaine... Hélas, ces saillies ressemblent surtout à de la philosophie de bistrot, qu'on assène sans preuve, mais avec une conviction insolente dépourvue d'arguments.... Enfin, le récit s'appuie sur des personnages improbables : un muet.. et également, pour faire de la démagogie en toute impunité : un curé alcoolique ! De nos jours, nul n'oserait décrire un immam ivrogne !.. Mais un curé, un catho... alors là allons-y, tapons dessus, Coco, c'est vendeur !... Bref, on est à mille lieues d'un Giono, d'un Pagnol, et de la vraie Provence : Ici, on est face à un Mercantour germanopratin. Et le vert qu'on y trouve ressemble fort à du green-washing littéraire... Heureusement, le roman est court : 212 pages, mais hélas, ça ne l'empêche pas d'être encore trop long !
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