• Les vanilliers - roman de Georges Limbour - 1938 -

     

    Les vanilliers –roman de  Georges Limbour – 1938 –

    Les vanilliers est un court roman de 145 pages et de Georges Limbour, écrit en 1938. Un éditeur malin a eu l’idée de sortir du placard de vieux textes depuis longtemps oubliés, et de les ré-éditer. Pourquoi pas ? C’est la seule façon de redonner vie à une écriture enterrée en même temps que son auteur… Pour autant, je n’ai pas été convaincu par Les Vanilliers. L’histoire n’est pourtant pas dénuée d’intérêt, puisqu’elle met en scène un certain Van Houten, que vous connaissez forcément, puisque son nom figure toujours en tête de gondole dans votre hyper préféré, sur les boîtes de cacao en poudre (Je vous recommande le Van Houten pur cacao 100%, sans sucre ! Excellent pour se préparer une tasse chocolat chaud !)… Non, non, restez là, ne coupez pas l’ordi maintenant, lisez d’abord mon article, vous ferez le chocolat après !... Donc l’auteur nous raconte l’histoire de ces vanilliers qu’on a plantés par centaines dans une île. L’objectif : recueillir la vanille pour en parfumer le chocolat de monsieur Van Houten. Oui mais voilà, les vanilliers font des fleurs, mais pas de fruits. Pourquoi ? Tout simplement parce que la fécondation ne peut se faire naturellement… Van Houten est furieux !  Mais quelqu’un va découvrir le moyen d’y parvenir… Et le parfum de la vanille finira par triompher… Mais l’écriture est laborieuse, un peu lourde, avec des phrases curieusement structurées et des transitions peu explicites qui font qu’on se demande souvent de qui ou de quoi il parle… Dommage… faudrait que je relise le bouquin… si je trouve le temps… un jour, plus tard…

    Bio : curieuse vie que celle de Georges Limbour. Pourtant sa naissance est bien banale : le 11 août 1900 à Courbevoie, qui était une sale banlieue en 1900… Ensuite la vie de Georges Limbour devient un festival de bougeotte et de déplacements…  Il a comme pote Jean Dubuffet, un peintre et sculpteur, auteur en particulier d’une statue blanche, rouge et noire en forme de crotte dressée à la verticale, que vous ne pouvez  pas louper si vous quittez Paris par la Porte de Choisy, en roulant sur la RN 305. La « merde artistique » se dresse au milieu d’un rond-point de Vitry, juste à côté du Mac-Val (Musée d’art contemporain du Val-de-Marne)…. Une horreur, mais qu’il est de bon ton d’encenser dans les milieux branchés !... Revenons à Georges Limbour. Avec son pote Dubuffet, il passe une licence de philo à Paris en 1923. En 1924, le voici parti en Allemagne comme journaliste. A son retour, il saute sur Bianca Maklès, une actrice du Théâtre-Français : liaison passionnée et sulfureuse avec cette femme, actrice et  mariée…  Il fréquente par ailleurs de nombreux artistes : Louis Aragon, André Breton, Armand Salacrou, Jean Paulhan, Raymond Queneau, Georges Braque, pour ne citer que les plus connus… Et puis, rassasié par cette star du théâtre dont il est devenu moins fan (même le caviar on s’en lasse quand on en mange tous les jours !), il quitte la France. Et donc, après avoir semé la petite graine dans Bianca, il va semer la bonne parole en enseignant la philo un peu partout : en Albanie… en Egypte… à Varsovie… Et qu’on s’aime ou qu’on sème, la vie passe !... A son retour en France, il remet la main (et pas que la main, mais restons pudique et hypocrite !) sur Bianca… Pourtant en 1931, celle-ci se tue en tombant d’une falaise à Carqueiranne, dans le Var. On ignore encore si ce fut un accident ou un suicide. Mais enfin, c’est une mort de star, et tomber d’une falaise dans le Var, ça plus d’allure que de calancher en se cassant la gueule du toit de son pavillon de banlieue en voulant changer une tuile pétée par le gel ! Vous trouvez pas ? ( oui, je sais, le résultat est le même, mais quand même, y a la manière !!!)…. Bref, Georges Limbour a vécu en errant, écrivant çà et là des romans inconnus, en tout cas oubliés. Il a enseigné aussi en France, où il fut professeur à Parthenay (Deux-Sèvres). Outre son envie de bourlinguer, il adorait le soleil et la mer. Sa mort enfin est moins banale que sa naissance : il meurt le 22 mai 1970 sur la plage de Cadix en Espagne, alors qu’il nageait, terrassé par le soleil et la mer qu’il aimait par-dessus tout…


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