A l'heure où tant de couillons  de base se rangent, selon les cas, parmi les fanatiques de Mélenchon, ou parmi ceux de Bardella, ce roman d'Anatole France nous rappelle à point nommé jusqu'où peut conduire l'aveuglement citoyen, la fanatisation de la pensée..... Ici l'auteur nous raconte l'histoire précisément d'un couillon de base : il s'appelle  Evariste Gamelin. Le roman se déroule pendant la Révolution française, et plus précisément en 1793 et 1794, les années de la fameuse Terreur...C'est un petit peintre médiocre, au demeurant un brave homme, honnête, sérieux loyal... Juste un peu con, comme tous les couillons de base...  Il écoute, ébloui, les discours de Marat et de Robespierre : il y reconnaît la pureté et la droiture... Tout le contraire des ennemis de la République... Au début, Evariste se contente de mots, de prises de position... Mais bientôt, le voici nommé juré : il siégera désormais au Tribunal Révolutionnaire ! Il en est heureux : c'est pour lui le triomphe du droit, de la justice, de l'équité. Humble serviteur de Robespierre, il en oubliera bientôt tout raisonnement, toute notion de droit.  Quels que soient les accusés, il vote la mort, la mort, la mort, sans nuances, envoyant des centaines  de condamnés à la guillotine.... Aucun ennemi de la république ne mérite à ses yeux des nuances : il ne doit pas être jugé, mais éliminé, avec la bonne conscience d'un juré qui détient "LA vérité"... Pourtant, un jour, la roue tourne, et Robespierre est à son tour guillotiné...   Un roman que devraient lire ceux qui aujourd'hui, s'engouent sans nuances pour leur petit dieu politique du moment !....