Pas tout à fait 200 pages pour ce véritable bijou d'écriture, qui regroupe en un délicieux roman, une histoire pleine de poésie, d'exotisme, de douceur, de tendresse et d'humanité.... Et tout cela en évitant tout charabia à la mode, tout concept fumeux, toute polémique imbécile.... Quelle fraîcheur que cette histoire de thé, que l'on déguste page après page, à petites gorgées gourmandes !... Mais de quoi s'agit-il enfin ? me dites vous avec impatience ! Voici, j'y viens :  Nous sommes au Japon, en 1853. Le pays est à la frontière de deux époques : celle, ancienne, des samouraïs, armés de leur seul sabre, et celle du monde moderne et occidental... L'empereur du Japon a interdit les samouraïs, mais une jeune fille, Ibuki,  part à la rencontre d'un anciens samouraï, maître Soho, dont elle veut devenir l'élève... Le vieux maître vit retiré, après avoir perdu sa femme... Il accepte cependant de former sa disciple... Mais comme il a renoncé à la violence du sabre, il enseigne à la jeune fille la voie du thé, tout en la formant au maniement du sabre... Lors de leurs rencontres, c'est donc le thé qui, d'emblée, prend le pas sur le sabre.... le thé et l'humanisme profond de maître Soho.... Non pas LE thé, mais LES thés, car ils sont innombrables...  Le vieux maître Soho.. la jeune Ibuki, deux destins qui se croisent, dans une belle histoire très bien écrite, sans pathos ni rebondissements invraisemblables, mais avec une fraîcheur  rare et un exotisme délicieux comme une gorgée de thé vert... A lire absolument? Comme moi, vous serez envoû-thé par ce livre !

Remarque : Pour une fois, un roman sans inceste, sans héritage détourné, sans enfants cachés, sans nazis, sans orgasmes ratés ni politique politicienne, sans peine de mort, sans divorce ni garde alternée, sans euthanasie, sans détournement de fonds .... bref, rien pour avoir un prix littéraire !.. Et pourtant, quel beau roman !