• IVRY

    Je connais une rue au fond du vieil Ivry

    Dont les murs lézardés aux crépis séculaires

    Reflétant leur grisaille au miroir de la pluie

    Sur le pavé mouillé exaltent leur misère.


    Aux fenêtres l'ont voit toujours les mêmes gens

    Qui cherchent le soleil au fond de l'air brumeux

    Paisibles quelques vieux assis au même banc

    Se parlent d'autrefois puis restent silencieux.


    Cà et là une usine et sa bouche de feu

    Invectivent le ciel de leurs volutes sombres

    Dans ce décor banal et triste de banlieue

    Ton sourire est venu, soleil sorti de l'ombre.


    Alors toutes les rues dans une folle ronde

    Autour de moi chantèrent, et dans les cours obscures

    Où des rires s'éteignent en étreintes immondes

    Ton visage est entré comme une flamme pure.


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