• Voici comment j'ai rencontré mon ex

    Tant pis si ça vous laisse perplexe

    Elle était serveuse au Tex Mex

    Où elle logeait dans une annexe

    Elle était née dans le Sussex

    Elle avait un petit chien Rex.

    Dans sa minijupe en latex

    Moi je l'ai trouvée supersex

    Ca ballotait dans son Playtex

    Ca chavirait dans mon cortex

    Mais elle m'a vu sur mon solex

    Elle est retournée au Tex Mex

    Et ressortant au bras d'Alex

    Où brillait une grosse Rollex

    Elle a mis mon coeur à l'index

    Et seul je pleure dans mon kleenex...

    Dura lex

    Sed lex !


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  • Bien avant que mes yeux au jour se soient ouverts

    Aux merles qui chantaient, ton âme hospitalière

    Offrait ses beaux rameaux déjà brillants et verts

    Abritant leurs amours sous ta tendre chaumière.


    Tu te plaisais ici, tu étais notre lierre

    Aux tièdes nuits d'été tu dressais ta barrière

    Et quand l'hiver poudrait ta cime roturière

    Veillant sur le jardin tu formais sa lisière.


    Tu n'étais rien pourtant qu'un bien modeste lierre

    Mais tu me protégeais quand je jouais hier

    Dans le petit jardin qui se faisait clairière

    A l'abri de ta haie toute en ombre et lumière.


    Adieu mon doux feuillage d'émeraude si fier

    Nous ne reverrons plus tes franges familières

    On a tout arraché de ta muraille altière

    Et tu es retourné toi aussi en poussière.


    Je ne sais pas s'il est pour toi un cimetière

    Mais j'adresse au dieu Pan une ardente prière

    Pour que toujours là-haut, au jardin de Saint-Pierre

    Tu verdisses à jamais, toi le plus beau des lierres.


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  • Voici le vent voici la pluie

    Le ciel est noir mon coeur est gris

    La feuille tombe en gémissant

    Pleure la vie passent les ans

    Le ciel est noir mon coeur est gris

    Adieu été adieu printemps

    Bonjour automne et mauvais temps

    Voici le vent voici la pluie

    Le ciel est noir mon coeur est gris.


    Voici la neige sur les toits

    Le ciel est gris mon coeur est froid

    Dans le jardin vêtu de blanc

    Passe la vie pleurent les ans

    Le ciel est gris mon coeur est froid

    Adieu été adieu printemps

    Bonjour hiver et mauvais temps

    Voici la neige sur les toits

    Le ciel est gris mon coeur est froid.


    Mais voici le soleil nouveau

    Le ciel est bleu mon coeur est chaud

    Dans le lilas chante l'oiseau

    Et chanterons l'amour bientôt

    Le ciel est bleu mon coeur est chaud

    Adieu automne adieu hiver

    Dans le souffle tiède de l'air

    Est revenu le gai printemps

    Voici le soleil tout nouveau

    Le ciel est bleu mon coeur est chaud.


     


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  • Tout le monde dort, il fait nuit

    Mais le gros ballon bleu s'ennuie

    Au milieu des jouets minuscules

    Qui lui semblent bien ridicules.

    Maman lui avait pourtant dit

    D'être bien sage dans son lit

    Mais lui sortant de sous l'armoire

    Il se promène dans le noir

    Il roule il joue infatigable

    Tire la langue à la pendule

    Se moque d'elle et la bouscule

    Mais bientôt le chat qui sommeille

    Ouvre un oeil et dresse l'oreille

    Se demandant quel est ce bruit

    Qui vient ainsi troubler sa nuit.

    Minou soudain voit le ballon

    Il sort les griffes et fait un bond...

    Boum ! Le ballon a éclaté...

    Le chat retourne se coucher.

    Un morceau bleu de caoutchouc

    Ne bouge plus il est tout mou

    Et les jouets qui ont tout vu

    Pleurent l'ami qu'ils ont perdu...

    Ainsi est mort bien tristement

    Le ballon désobéissant.

     


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  • Dans le jardin d'Ivry il y a bien longtemps

    Dans un hamac tendu entre deux lilas blancs

    Ma soeur toute petite dormait en souriant

    Dans le jardin d'Ivry c'était beau le printemps.


    Mon père faisait pousser de longues tulipes noires

    Et d'autres fleurs encore tellement belles à voir

    Que leurs vives couleurs en paillettes d'espoir

    Brillent de mille éclats au fond de ma mémoire.


    Dans le jardin d'Ivry y avait des roses trémières

    Et des oeillets aussi face au vieux cimetière

    Il faisait chaud souvent et les glaïeuls couchés

    Luisaient glaives vaincus par la pluie de l'été.


    Dans le jardin d'Ivry s'est installé l'hiver

    Plus de tulipes noires, plus de roses trémières

    Mais en face il y a toujours le cimetière

    Mes parents désormais y dorment sous la pierre.


    Dans le jardin d'Ivry il est bien loin le temps

    Des couleurs et des fleurs et des rires d'enfants

    Le silence et le temps sont venus doucement

    Poser leur voile gris sur le monde des grands.


     


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