• En moins bien, roman d'Arnaud Le Guilcher, 2009

    En moins bien, roman d’Arnaud Le Guilcher, 2009

    Quel étrange bouquin ! Je ne l’avais pas demandé ni commandé, et c’est ma sœur qui me l’a offert. J’avais donc de vives inquiétudes ! Car les bouquins qu’on reçoit c’est comme un parfum ou une eau de toilette : généralement ça ne plaît pas !... Mais tout de même, sensible au geste de ma petite sœur, j’ai ouvert le livre et j’ai lu... L’histoire démarrait très mal, je veux dire en m’emmerdant grave : un pauvre type, genre qui picole et qui fume, rencontre une meuf canon ! Il en devient raide dingue, et ça lui fait donc une troisième addiction : après la clope et la bibine, le cul ! Affligeant de banalité et pitoyablement humain : un héros qui se croit libre et se retrouve triplement esclave ! Le genre d’histoire que je mets au panier directement. Sans compter que l’auteur s’imagine qu’en écrivant bite couille et copulation et en ajoutant çà et là un vague calembour ou une sentence façon almanach Vermot, il devient l’égal d’un Desproges dans l’humour et la dérision. Bref, j’ai refermé le livre à la page 30. Mais bon, le sourire de ma sœur m’offrant le bouquin m’est revenu en mémoire, et j’ai repris ma lecture par sentiment fraternel : là, le mec  se lamente à longueur de page : sa meuf s’est tirée pendant la nuit de noces, il ne s’en remet pas ! Du coup ça y va encore pire sur la clope et sur les cuites ! Ya 3,5 milliards de femmes dans le monde, eh bien non, le héros nous emmerde avec celle là, qu’il ne connaissait pas un mois plus tôt ! Une vraie maladie mentale, j’appelle ça, une fixette obsessionnelle qui me fait penser aux bêtes en rut plus qu’au grand amour ! J’ai donc fermé le livre pour la deuxième fois, ma lecture me faisant penser au chemin de croix de Jésus, qui tombe une première fois, une deuxième, et puis une autre !... J’ai fait comme lui, j’ai chuté lourdement, et page 160 cette fois j’ai bien failli  balancer le livre définitivement dans la poubelle du papier à recycler... Mais je me suis relevé, et le miracle s’est enfin produit à la page 170 : ouf ! Enfin, il se passe quelque chose dans cette histoire ! Enfin on voir survenir des choses inhabituelles, étranges, intrigantes. Je ne vous dis pas lesquelles ! Il était temps d’ailleurs car le bouquin ne comporte que  275 pages. Au total on s’emmerde donc pendant 170 pages, avant d’avoir enfin envie de les tourner ! C’est un roman bien déséquilibré de ce point de vue. Heureusement, comme il est court on ne perd pas trop de temps, globalement. Cela étant, je n’aime pas beaucoup les héros pitoyables, ces types qui perdent toute dignité quand on les quitte ! Ce point de vue m’est personnel, j’en conviens ! Mais si vous aimez les autodestructions imbéciles d’un mec largué, ça vous regarde... Bilan : un livre à ne pas acheter, ou alors avec une remise de 60%, de manière à ne payer que les pages 170 à 275 ! 


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