• Diabolus in Musica - Yann Apperry-

    Ce n'est pas parce que je suis en vacances à Anglet que je bronze idiot ! J'en profite pour lire ! Hélas, encore faut-il tomber sur de bons livres, et ils sont rares... Diabolus in musica est un titre prétentieux, si rébarbatif que je l'avais d'abord laissé de côté depuis 2000, année où ce roman avait reçu le Prix Médicis ! Je viens pourtant de l'achever, mais c'est le livre qui m'a achevé : quelle tambouille égotique ! Quel narcissisme embrouillé, quel salmigondis de considérations chiantes sur d'interminables bobos à l'âme ! De page en page, c'est une enchevêtrement de personnages aux noms italiens : Sigismondi, Lazarus Jesurum, Padre Egidio, Otello, Paolo Durante, et j'en passe... On s'y perd, on s'y noie et on s'y emmerde grave ! Un père ivrogne et brutal, un fils battu mais qui rencontre un organiste à l'âge de sept ans, puis la lente maturation d'une oeuvre originale : Ballade ad vitam aeternam, une musiqe aux accents de mort... Toute cette purée logomachique s'articule autour d'un intervalle musical mystérieux appelé dabolus in musica.... C'est pédant, c'est touffu, c'est illisible ! C'est sans doute pour ça qu'un critique a osé écrire sur la quatrième de couverture : "roman initiatique et sensuel, mystérieux et étincelant" !... A se demander si ce critique a lu le livre ! Mais bon, si vous êtes psychotique ou névrotique, si vous aimez vous chatouiller le nombril et analyser à n'en plus finir vos états d'âme, lisez le bouquin, je ne vous en empêche pas ! J'essaie juste de vous en dissuader, car je ne souhaite à personne de s'emmerder en lisant un livre ! Même le style est alambiqué, compliqué, en voici quelques exemples :

    "Suivant l'exemple de Lazarus, je collai au mur mes homothéties, mes symétries et autres rotations. Trois éléments orientaient d'ores et déjà ma recharche : les trois petites notes incorrigibles ; les paroles de Mme Merlini au sujet des palindromes ; l'apogée vocal de Merlini à Venise et la chute du grand lustre sur la scène. Mon intérêt pour la science physique et la branche spéciale de l'acoustique datait de ma rencontre avec Lazarus."

    " Dans le récit de Lazarus, au fort parfum d'apocalypse, chaque élément de mon passé, au terme d'une anamorphose, recevait une forme nouvelle, mais il ne s'en trouva pas un que je ne sus reconnaître."

    Bref, on a comme ça 280 pages d'un charabia ininterrompu, au style bouffi de prétention ! Et dire qu'on a primé ce bouquin !!! Moi, je le fous à la poubelle ! Direct !...

    Bio : Yann Apperry est un écrivain français né en 1972. Il fut pensionnaire à la Villa Médicis, c'est sans doute pour ça qu'il nous pompe avec ses personnages italiens et ses titres en latin, comme "diabolus in musica". Il fut lauréat de la Fondation Hachette en 1997 et obtint le Prix Médicis en 2000 pour l'épouvantable "Diabolus in musica". On a dit de lui : déconcertante facilité à dire les choses et limpidité extrême !!! ...Ca doit être de l'humour !!!...


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