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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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Vrai travail et faux chômage - chronique -

 

 

Vrai travail et faux chômage

Nicolas Sarkozy, en parlant de vrai travail, a employé une expression qui a été mal comprise, c’est sûr. Peut-être aussi a-t-telle été mal formulée. Mais cela ne veut pas dire que cette expression soit inepte. Si elle a été massivement rejetée un peu partout, c’est essentiellement pour deux raisons majeures :

-         La première c’est le prurit antisarkozyste qui frappe beaucoup de concitoyens, une sorte d'automatisme irraisonné, qui fait que, quoi qu’il dise, c’est rejeté, sans réflexion, simple réflexe conditionné.

-         La deuxième est raison est plus grave et plus profonde : nous vivons, les uns et les autres, avec un cerveau littéralement conditionné, depuis des millénaires, par la « valeur-travail » ! Selon ce conditionnement mental, le travail est d’essence supérieure, il grandit l’homme, lui permet de se réaliser, et bla-bla-bla, et malheur à celui qui oserait dire qu’il est également possible de ne pas travailler et de s’épanouir dans les loisirs !… Sans compter que la Bible a contribué à bien nous bourrer le crâne à travers les siècles : "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front !"

En sorte que chacun, sans même une micro-seconde de réflexion, comme un perroquet bien dressé, classe ses concitoyens en deux catégories : les travailleurs et les paresseux ! Tragique confusion ! Car le contraire du travail n’est pas la paresse, mais le loisir !... Hélas, personne ne le comprend ! On en est resté à la mentalité du temps de la préhistoire, un temps où la paresse de quelques-uns pouvait compromettre la survie de tout le groupe… Nous n’en sommes plus là… on n’a plus besoin du travail de tout le monde, car il y a d'innombrables machines et robots qui remplacent l'homme,  mais on continue de brailler dans les oreilles de nos chiards : « Faut travailler dans la vie !!! »… Bien entendu, avec des cerveaux ainsi programmés, impossible de voir la réalité !.... Alors le chômage augmente… augmente… augmente encore, inexorablement… Et les hommes politiques de tous bords, modérés ou extrémistes, de droite ou de gauche, sans aucune imagination, ne parlent que de « créer des emplois » ! Pitoyable solution, inutile, inefficace, vaine, d’autant que dans le même temps, notre société de plus en plus technologique et productiviste, ne cesse de supprimer des emplois… En fait, il y a un tabou que nul ne veut briser : Les hommes ne sont pas égaux. Ils sont inégaux par le talent et par l’intelligence. Le discours politique le nie, mais il y a une réalité biologique incontournable, celle du génome, qu’on le veuille ou non ! Et c’est pour cela que le chômage augmente inexorablement. Les gens sont-ils plus bêtes de nos jours ? Pas du tout ! ! Mais en revanche,notre société d’immenses progrès technologiques a supprimé les « boulots de cons », sans supprimer les cons ! Alors forcément, le chômage augmente. Irrémédiablement, sans retour.  Autrefois, un imbécile moyen trouvait facilement à s’employer dans des emplois basiques n’exigeant quasiment pas  de cervelle : on ramassait un peu d’herbe dans une ferme… on trimballait quelques bagages dans une gare… on déchirait quelques billets à l’entrée d’une salle, et ça suffisait pour occuper les tout petits cerveaux. Ces emplois n’existent plus, mais il existe toujours autant de gens sans cervelle, qui ne trouvent donc plus rien à faire qui soit à la mesure de leurs limites. La solution n'est pas dans l'incantation pour inventer du faux travail, mais dans la mise en oisiveté rémunérée de ceux qui n'ont pas les compétences minimales dans le monde d'aujourd'hui: Oui, la solution est là : sortir du chômage tous ceux qui sont catalogués comme « demandeurs d’emploi », alors qu’ils ne demandent qu’à manger et sont incapables d’occuper les emplois modernes de notre monde contemporain.  Ce n’est pas de la faute de ces gens si leur intelligence n’est pas à la hauteur des exigences du travail d’aujourd’hui : Payons-les donc à ne rien faire, ou plutôt à s’occuper comme ils l’entendent, sans les contraindre à un travail que, de toute façon, ils ne sont pas capable de faire : les individus limités et inadaptés sont  moins dangereux et moins coûteux à ne rien faire que lorsqu'ils travaillent dans des emplois qu'ils sabotent de toute façon, par incompétence et défaut de réflexion, de motivation, d’implication !... Et puis, à quoi sert le progrès si chacun doit continuer de bosser 10 heures par jour ??? La vraie solution au chômage n’est assurément ni dans la création de faux travail, ni dans la mise en place d’inutiles formations, elle est dans l’instauration d’un loisir rémunéré, sans travail travail obligatoire !... Je le sais, mon point de vue fait hurler dans tous les milieux ! Mais ces hurlements montrent que j’ai raison : les esprits sont tellement conditionnés au travail depuis des millénaires qu’ils sont incapables de s’ouvrir à autre chose que ce que braillait mon oncle Alfred quand je passais mes vacances chez lui autrefois : « Faut travailler dans la vie !!! ». Mon pauvre oncle semblait ignorer par contre cette phrase de Rabelais « Fais ce que vouldras ! » qui permettrait à tous d’être heureux pendant sa vie, sans être condamné nécessairement aux travaux forcés… Un dernier mot : Quand mon chat miaule pour avoir à manger je le nourris... sans exiger qu'il ait un emploi pour mériter ses croquettes ! Je ne le traite pas de tous les noms parce qu’il s’est prélassé sur le lit plutôt que d’envoyer des CV !... Pourquoi les hommes seraient-ils plus mal traités que les animaux ???

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A
De la vérité dans ce que tu dis, tu le dis sans doute crûment mais... je me souviens que dans les années 70 on répétait que nous allions vers une société où il y aurait moins de travail, où l'on pourrait s'adonner à des occupations sinon de loisir du moins de choses qui nous plairaient, sans être obligé d'attendre d'avoir plus de 65 ans pour le faire !... 
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