Par Robertcri
Soleil froid – roman de René Ballet – 1989 –
Voici un roman qui ne vaut pas tripette ! Pas de véritable histoire, juste une quête imbécile qui va mal finir… L’idée ? Un couple, la quarantaine friquée, genre deux bourges post-soixante-huitards, mariés depuis une petite vingtaine d’années, elle Dominique, prof de maths, lui Thierry, avocat un brin original… Or voici que Dominique se pose les questions ontologiques que se posent les gens qui ont assez de fric pour s’ennuyer profondément dans leur vie repue… Et donc Dominique part, seule, pour un petit voyage sur les traces du passé, et plus précisément du passé de son mari : qui était-il au temps de sa folle jeunesse ? Quel adolescent était-il ?... Elle va donc se rendre successivement chez d’anciens copains d’école ou de lycée de Thierry… Au travers de ces rencontres, elle découvre un Thierry différent… différent de ce qu’il est aujourd’hui… Dominique se rend aussi à l’endroit de ses premiers baisers avec Thierry : là encore, force lui est de constater que les choses ont bien changé depuis ! On le voit, le questionnement et les découvertes de cette femme sont du niveau des constats de monsieur de La Palice ! Pas besoin d’étudier jusqu’à bac+5 ni d’entreprendre un voyage pour savoir qu’à 40 ans on n’a plus 20 ans !!! Bref, l’auteur nous ressasse pendant 181 pages cette quête identitaire fadasse et sans grand intérêt. On est en plein dans le nombrilisme conjugal des nantis, gavés de caviar et lassés de leur Porsche Carrera, qui ont des états d’âme et se fouillent l’ombilic à la recherche de leur ego, dans une déprime de luxe qui leur passerait vite s’ils bossaient huit jours comme manutentionnaires chez Brico-Merlin !... Ca va mal finir, et c’est tant mieux !... Faudra que je lise autre chose de René Ballet, en espérant que ce sera plus intéressant que ce bouquin bien peu captivant et tellement banal dans son propos convenu.
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