Sans Visage, roman de Pekka Hiltunnen, 2011

Ne mâchons pas les mots : ce bouquin mérite de rejoindre le pilon !   Il faut partie de ces bouquins qui m'emmerdent dès la page 3, ce qui n'est pas bon signe, en général. L'histoire démarre pourtant comme un polar de bonne facture, avec la découverte dans le coffre d'une voiture, d'un corps écrabouillé, au point même qu'on ignore au début s'il 'agit d'un homme ou d'une femme.... On s'attend à une enquête.. Pas du tout ! Lia, une Finlandaise qui vit à Londres, et qui a vu le tas de viande, en reste obsédée.. Elle rencontre une autre Finlandaise, Mari, et dès lors le polar qui se prend pour un thriller dérape dans le bavardage oiseux : philosophie de bistrot, échanges improbables, anecdotes invraisemblables et complètement décousues, avec de nobles idéaux : pourfendre l'extrême-droite, mettre fin à la politique politicarde, etc, le tout  dans une sorte de puzzle d'écriture où le lecteur doit se démerder, sans fil conducteur où l'on cherche en vain la viande hachée du début !... On s'emmerde grave, au point que, page 108, j'ai capitulé. Par acquit de conscience de lecteur, je suis allé lire la fin : une fin stupide et fadasse, conforme à ce que je redoutais ! Allez hop, n'en parlons plus ! Ne perdons pas notre temps sur un livre qui aurait dû rester comme un brouillon au fond d'un tiroir !.. En le reprenant, en le transformant, en le travaillant.. peut-être pourrait-on en faire une oeuvre lisible !  En l'état, ce n'est ici qu'une ébauche maladroite, à jeter sans pitié dans la poubelle de l'oubli...