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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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Les tribulations d'Eneas Mc Nulty - Sebastian Barry -

Pour la première fois depuis bien longtemps, j'ai capitulé devant un roman : "Les tribulations d'Eneas Mc Nulty", de Sebastian Barry. Ce pavé de 300 pages est totalement indigeste. C'est même pire, car une chose indigeste a tout de même, au préalable, été consommée... tandis que le roman de Barry, je ne suis pas allé jusqu'au bout... je n'ai pas pu l'avaler : j'ai lu patiemment les trente premières pages, j'ai lu courageusement les trente pages suivantes, je me suis affreusement ennuyé pendant encore trente pages, je me suis cramponné héroïquement pendant  encore dix pages, et là, je me suis effondré devant la nullité de l'ouvrage ! Rien, absolument rien dans ce bouquin ! Une longue diarrhée verbeuse, aux phrases alambiquées et tordues, pas d'histoire, pas la moindre émotion, rien qu'une accumulation factuelle et touffue de notations pointillistes sur la vie d'Eneas, parti de chez lui pour de longues pérégrinations à travers le monde, ces fameuses tribulations qui donnent leur titre à cette mauvaise pochade. Un voyage qui ne nous fait rien découvrir, d'interminables pages auxquelles on ne comprend rigoureusement rien, les yeux qui se ferment de lassitude.... Et finalement, je me suis dit que la vie est trop courte pour perdre son temps avec un livre aussi emmerdant ! Hélas, trois fois hélas, c'est encore un livre qu'on m'a offert ! Je suis perplexe : comment peut-on me connaître aussi mal ?... ou comment peut-on m'en vouloir à ce point pour me faire un tel cadeau empoisonné ?  et à propos de cadeau empoisonné, voici un extrait des Tribulations :

"L'année suivante, Jonno Lynch se lance dans la tenue sans apparat de garçon de courses, à grand renfort de coups de sifflet et ses grosses poches bourrées de liasses d'ordres. Il lui faut s'échapper et peu lui importe de qui, pur ce faire, il doit briser le coeur. Il est employé par O'Dowd, le commissaire-priseur, et certains garçons demeurés à l'école prétendent que nombre de courses de Jonno sont d'une nature particulière, qui n'a guère de rapport avec les ventes de domaines et autres choses du même genre. En fait, Eneas le voit remonter en trombe les ruelles de service sur sa bicyclette argentée et le pire que l'on dit sur son compte, c'est qu'il est le Mercure de tous les hommes louches de la ville, les hommes importants, les balèzes, les petits gars qui en veulent et les ténébreux qui ne plaisantent pas avec leurs idéaux et leurs complots. C'est tout un mic-mac de mecs et Jonno est la cuillère vivante qui malaxe le tout. C'est ce qu'on dit,  et Eneas aimerait poser la question à Jonno, mais Jonno est devenu comme sa bicyclette, sa Dawes haut de gamme, rapide, solennelle et silencieuse sur le bitume de Sligo. Eneas a le coeur lourd, et c'est un vrai combat de boxe que se livrent là-dedans le doute et la douleur. Il peut surmonter l'horreur du mystère de sa mère, mais non la perte de Jonno, pense-t-il." Et voilà, vous avez pu mesurer à quel point le style est balourd, qui pue la mauvaise traduction de l'amerloque en français, pour donner une sorte de charabia, une bouillie fadasse et illisible... Sachez-le et dites-le bien autour de vous : "Les tribulations d'Eneas McNulty" ce n'est pas de la tarte, non, c'est seulement de la merde !

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