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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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Les Européens - Henry James -

Depuis le temps que j'entends dire que James est un auteur majeur de la littérature, je me suis décidé à combler ma lacune ! Mieux vaut tard que jamais... Attention, n'ayez pas l'air con en parlant de cet auteur ! Et pour ça, apprenez déjà à prononcer correctement son nom, ça vous posera en société ; je vous aide, prononcez "Djèèmmss"  avec une expression admirative, et déjà on croira que vous l'avez lu ! Et lire Djèmmms, ça vous classe bien mieux que de lire Delly, c'est moi qui vous le dis ! ( Pour Delly, c'est le contraire de James : mieux vaut jamais que tard !!!)... Et donc j'ai lu "Les Européens", de Henry James, bon, je l'écris "James" désormais, vous savez maintenant comment on doit prononcer, je vous ai expliqué !... "Les Européens" ne brille pas par une grande originalité dans l'oeuvre de James. On y retrouve son obsession de toujours : peindre le heurt de deux cultures, de deux continents : L'Europe et l'Amérique... Ici, la Baronne Eugénie Munster, une européenne déçue par son mariage raté, se rend en Amérique accompagnée de son frère Félix, un jeune homme insouciant badin. Tous deux, Européens convaincus, arrivent en Amérique pour faire connaissance de leurs cousins, la famille Wentworth, typiquement américaine, c'est-à-dire coincée, puritaine, folle de la messe (tiens, je viens de vous offrir une contrepèterie, mine de rien !), engoncée dans une morale exigeante, autoritaire et rigoureuse. Les deux filles de la maison, Charlotte et Gertrude, vivent en recluses, et pas question d'extérioriser les sentiments et les désirs qui fermentent sous leurs crinolines ! Un pasteur, Brand, encore plus coincé que les autres, balade son austérité chiante dans ce petit monde frustré... Bien entendu, l'arrivée des deux Européens va bousculer ce monde feutré. On va se draguer, mais en y mettant d'infinies prudences de forme. Dame ! on est au 19è siècle, en 1878. Bien sûr, il y a une certaine consanguinité, on est entre cousins et cousines ! Mais bon, comme il n'y a que ça, on s'en contentera : nécessité fait loi ! Tout ça finira par une famille qui se libère peu à peu... Les coeurs s'épanchent laborieusement, un mariage se dessine ! Bien convenable et bien moral !... Bof ! On s'en doutait bien un peu dès le début ! Mais il paraît que James (vous vous rappelez ??... on prononce "Djèèmmmss" !)  est un auteur majeur du réalisme littéraire du 19ème siècle....  C'est vrai que c'est bien écrit. Mais on est loin de la légèreté moderne d'un Maupassant. Henry James, c'est daté, vieilli. avec un côté "has been", du moins dans ce roman où je me suis un peu ennuyé tout de même à lire les âmes tourmentées de ces gens coincés !... Pas dégoûté de ce bouquin !..Pas emballé non plus !... Et vous ?...

Bio : Henry James est un auteur américain, né à New-York le 15 avril 1843, et mort  à Londres le 28 février 1916. Il n'a rien de l'écrivain maudit. Comme diraient les jeunes d'aujourd'hui : il est bourré de thune, le mec ! Les parents, des immigrés Irlandais, sont friqués. Du coup, la jeunesse de James se passe en incessants voyages entre l'Amérique et l'Europe. Il n'est cependant pas livré à lui-même ! Partout il est éduqué par des précepteurs triés sur le volet ! Il est ainsi élevé et instruit à Genève... à Londres... à Paris... à Bologne... à Bonn ! ... c'est papa qui paye !... En fils docile et reconnaissant, il met à profit les largesses parentales pour se cultiver, lire les auteurs classiques français, allemands, russes, anglais,  et non pour s'encanailler dans les bouges et les bobinards avec une bande de potes ! A vrai dire, il n'a pas grand mérite et ne se force pas pour ça ; et d'ailleurs il a horreur du sexe ! Du sexe des des femmes je veux dire... Le sexe des hommes , c'est davantage son truc, sauf que c'est tabou et qu'il a trop honte, donc : rien ! Et comme il faut bien s'occuper dans la vie, il se met à écrire, surtout qu'il a du temps, n'ayant ni besoin ni envie de passer de longues heures, des jours et des semaines, pour draguer d'improbables femelles ou des mâles interdits !...il écrit donc, beaucoup, et bien. il est réputé comme un maître de la nouvelle, et un auteur majeur de la littérature réaliste du 19è siècle. C'est pendant un séjour à Londres en 1878 qu'il écrit Les Européens. Dans presque toute son oeuvre, on trouve des thèmes récurrents, et en particulier l'opposition entre l'Ancien Monde ( L'Europe) et le Nouveau Monde (L'Amérique). L'Europe représente pour lui la culture raffinée mais amorale et noire, tandis que l'Amérique est plus ouverte et plus pure, éprise de vertu, mais est a contrario figée dans une rigueur morale contraignante.... Finalement, James se fait naturaliser Anglais en 1915, et ça ne lui porte pas bonheur : il a une attaque cardiaque  le 2 décembre 1915 à Londres, une deuxième attaque le 13 décembre de la même année, et dans la foulée, il meurt, le 28 février 1916. C'est vraiment trop con : l'année 1916 était bissextiles, il a loupé un jour !

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