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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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Les Assoiffées - Bernard Quiriny - 2010 -

 Ce bouquin, les Assoiffées, premier roman de Bernard Quiriny, avait été quelque peu remarqué lors de la rentrée littéraire 2010, et je m’en étais fait l’écho dans ce blog en septembre  dernier. Un écho positif, mais un écho a priori, basé sur l’avis des autres et sur l’histoire telle que je l’avais perçue racontée ici et là dans les médias. Seulement voilà, le livre ne résiste pas à la lecture et je suis déçu. L’histoire était pourtant prometteuse : une équipe de journalistes français, des hommes et des femmes, est invitée dans une Belgique de fiction, un pays dans lequel une révolution féministe a pris le pouvoir en 1972. Le pays a chassé les hommes, qui sont parqués dans des réserves ou des villages où ils sont étroitement consignés. Tout le reste est féminin : le pouvoir, les responsabilités, l’armée, les amours ! Oui, on ne s’aime qu’entre femmes dans ce nouvel Eldorado émasculé ! Les hommes ne sont plus admis que comme donneurs de sperme, mais on trie soigneusement les spermatozoïdes, de manière à ne faire naître que des filles. Et on attend que la science du clonage permette finalement de se débarrasser totalement des hommes. Malheureusement, une bonne idée de départ ne donne pas forcément un bon roman, on en a l’exemple ici, même si l’auteur nous donne en fait deux romans pour le prix d’un, je m’explique : un chapitre sur deux raconte l’histoire de la délégation française en visite officielle. Et un chapitre sur deux, rédigé à la première personne, est le journal intime d’une citoyenne belge de cet Empire féminisé. Cette façon de faire n’apporte rigoureusement rien au récit, et ne fait que doubler inutilement le nombre de pages. Mais là n’est pas le plus grave. En effet, ce qui cloche surtout dans ce roman, c’est l’écriture. Le style en est banal, et les phrases très ordinaires se succèdent d’une façon linéaire, monotones comme des wagons de TGV toujours pareils. Pas de suspense, pas d’émotion, une narration fade et lassante. Aucun humour non plus, pas d’énigmes, pas de rebondissements. Rien qu’une petite écriture sage d’atelier d’écriture auquel on aurait imposé de rédiger une fiction créative.  Et quand il y en a 400 pages comme ça,, ça devient chiant bien avant le mot FIN. Mais ne soyons pas trop méchant à l’encontre de Bernard Quiriny.  D’abord il est Belge et j’aime ce plat pays chaleureux et son incomparable Sirop de Liège introuvable en France ! Mais surtout c’est son premier roman, un galop d’essai en quelque sorte ! La monture n’a pas encore trouvé son pas, le style manque d’allure, mais ça viendra peut-être, une autre fois... En tout cas, pour rester dans la comparaison équestre, cette littérature est plus proche du percheron que du pur-sang ! Dommage, vraiment !

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