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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

Les Ailes de la colombe - Henry James - 1947 -

ailes

Les Ailes de la colombe – Henry James – 1947 -

Les Ailes de la colombe est un roman qui fait partie des œuvres prétendument incontournables d’Henry James. Précision : quand on dit qu’une œuvre est incontournable, cela veut dire qu’il faut la lire, absolument, même si on y passe de longues heures à s’emmerder. Une œuvre incontournable, c’est par ailleurs une œuvre tellement géante et parfaite qu’il faut forcément l’aimer, la savourer,  sous peine de passer pour un con… Alors tant pis, j’en prends le risque : j’ai détesté Les ailes de la colombe. Je n’en ai pas été autrement surpris. Déjà, en prenant en main le volume, j’ai constaté qu’il comportait 810 pages. Ce n’est jamais bon signe, un roman d’une telle épaisseur. Il n’est pas facile d’avoir du talent sur une aussi longue distance. Les romans trop longs sont souvent des histoires-fouillis, avec des centaines de détails inutiles et une foule de personnages confus, entremêlés dans des histoires inextricables… Tel est bien le cas ici : un embrouillamini intimiste dont je me fous éperdument. Pas de suspense, pas de progression dramatique, mais des tonnes et des tonnes de petits faits pointillistes. Par ailleurs, le style est lourd, confus, les phrases compliquées et laborieuses. On lit trois fois la même page, les deux premières fois pour comprendre ce qu’on nous raconte, la troisième pour tenter d’y trouver un quelconque intérêt… Et puis on laisse tomber, et ça vaut mieux ainsi ! J’ai pourtant essayé plein de pages : vers la page 50, puis pages 100, 132, 175, 241… toujours aussi chiant ! Ce ne sont pas les livres intéressants qui manquent. Je ne dis pas ici qu’Henry James soit un mauvais écrivain ! Ce n’est pas Musso quand même, y a des limites !... Il demeure cependant que Les Ailes de la colombe ne m’ont pas transporté.  Ce roman incontournable est davantage un monument d’emmerdement qu’un monument littéraire… C’est une littérature datée, lourdingue… Je ne suis pas arrivé au bout ! Tenez, je vous donne un échantillon gratuit de cette bouillie logomachique :

«Pendant quelques minutes ils demeurèrent l’un et l’autre devant cette vérité, et il devint conscient de quelque chose de plus profond encore, de quelque chose qu’elle désirait qu’il comprît, s’il voulait seulement s’en donner la peine. Ce fut le seul appel qu’elle lui adressa, appel à l’intelligence dont elle voulait lui montrer qu’elle le croyait doué. Il n’était d’ailleurs pas homme, en tout cas, à manquer totalement de compréhension. « Je sais naturellement combien je réponds mal à un rêve grand et tendre. Vous avez un projet, un projet grandiose que je comprends parfaitement. Je sais à fond ce que je ne suis pas, et je vous suis très reconnaissant de ne pas me le rappeler de manière plus brutale. » Elle ne répondit rien – elle ne fléchit pas ; peut-être même pour le laisser aller plus loin, s’il en était capable, sur la voie de l’indigence d’esprit. C’était l’une de ces situations où un homme ne peut se montrer, s’il arrive même à se manifester, que médiocre… » 

Et c’est comme ça pendant 800 pages ! Ah, nom de Dieu ! Ya pas que du bon dans la littérature ! Même et surtout si on la dit incontournable !... Du coup, comme je suis en vacances du côté de Saint-Emilion,  je balance le bouquin dans les vignes, et hop ! Bon débarras !...

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S
D'accord avec toi, c'est trop difficile pour les âmes simples que nous sommes. Mais lis Le Tour d'écrou, c'est très court, du fantastique avec plusieurs interprétations possibles, un petit chef d’œuvre.
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