Par Robertcri
Le silence des abîmes est le deuxième roman de Philippe Lauga, qui nous avait donné à lire précédemment Nuit tragique à la feria, son premier roman, en 2019.... Ce deuxième livre, dans la ligne du premier, est un polar dont la plupart des épisodes ont pour cadre le pays basque. Un polar régional donc, mais pas que, puisque les tribulations de l'histoire vont nous mener jusqu'aux rivages du Bosphore, à Istambul. L'histoire débute par un dramatique mais banal accident de la circulation ; un vieil homme est renversé, un soir de pluie, par une voiture, devant sa villa de Biarritz... Pourtant, le commandant Sanlucar, de la PJ de Bayonne, chargé de l'enquête, découvre bientôt des éléments étranges qui donnent à penser que cet accident apparent cache en réalité un acte criminel... Mais à partir de là l'histoire, selon moi, dérape trop dans le sensationnel, l'extraordinaire, l'invraisemblable, avec des rebondissements et des coups de théâtre en veux-tu en voilà ! On a envie de dire "Trop c'est trop ! "...On passe du polar au mélo... Mais peut-être est-ce là un choix délibéré de l'auteur, et non une insuffisance de sa part... En effet, je trouve que ce roman s'insère dans une lignée de romans qui eut ses heures de gloire... au 19è siècle ! On appelait ces livres "La Bibliothèque bleue". Les titres étaient vendus dans les bourgades, les villages et les campagnes, par des colporteurs... Les lecteurs savaient lire bien sûr, mais ne disposaient pas d'une riche culture littéraire... Occupés aux rudes et harassants travaux des champs, ils avaient besoin de rêver, de s'évader à travers des aventures époustouflantes, où la vraisemblance n'avait pas une grande importance... Au fond, Le Silence des abîmes, même si sa lecture ne m'a pas totalement convaincu, ferait par contre un excellent film d'aventures, avec des péripéties multiples dans des paysages aussi variés que le pays basque, l'Algérie, le Bosphore, Istambul... Chers lecteurs inconnus qui lisez ces lignes, ne vous arrêtez pas à mon avis, Philippe Lauga mérite votre lecture ! Et que personne ne me tienne rigueur de mon avis, car je l'ai exprimé en pensant à ces mots de Montaigne : "Je donne ici mon opinion, non parce qu'elle est vraie, mais parce qu'elle est mienne"..
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