Par Robertcri
Commencçons par rappeler que l'auteur, Gabriel Garcia Marquez, a reçu en 1982 le Prix Nobel de Littérature. Cela ne rend que plus décevante encore la lecture de La Mala Hora. Le roman nous raconte une histoire qui se voudrait "porteuse de sens" ! Eh oui, un prix Nobel ne peut pas être récompensé parce qu'il écrit bien ou passionne ses lecteurs ! Que nenni ! Il faut surtout de nos jours que son oeuvre porte des "messages", de préférence politiques, mais à condition qu'ils aillent dans le bon sens, qui n'a souvent rien à voir avec le bon-sens, mais ceci est une autre histoire. Donc ce livre nous décrit, pesamment, la vie d'un village de Colombie. Le nouveau maire y a rétabli l'ordre, et les habitants vivent en paix. Mais la paix, chez les hommes est toujours précaire : voici que des affiches anonymes apparaissent, placardées sur les portes des maisons, ici ou là ; elles ne disent rien d'original : seulement qu'untel couche avec untel... que les enfants de Machin sont en réalité ceux de Truc, bref, toutes ces basses réalités de la pâte humaine, que tout le monde connaît et colporte en cachette, sauf qu'on les appelles des ragots dès lors que l'information devient publique ! Bien évidemment, le maire, le curé, le médecin, tous vont tenter d'identifier le ou les corbeaux. Et tout aussi évidemment et fatalement, ce village va retourner à son enfer d'avant la paix, avec la police, la répression, les emprisonnements ! Je vous l'avais dit -mais vous le saviez déjà- la paix est toujours précaire ! C'est pour nous rappeler ce truisme bien-pensant, que Garcia Marquez nous ennuie avec ce récit touffu, pesant, lourd, à prétention moralisante, qui fourmille de détails inutiles, de personnages sans épaisseur. Si vous ne connaissez pas la Colombie, ce n'est pas dans ce roman que vous en connaîtrez la moindre bribe : pas un mot sur ce pays, qu'il a cité là comme il aurait dit l'Inde ou les Canaries... Bref, 218 pages de philosophie de Café du Commerce, une lecture ennuyeuse au possible, dans un style râpeux, où les phrases s'entortillent dans un salmigondis indigeste. Mais on a tout de même un moment de grand bonheur avec ce roman : c'est lorsqu'on voit le mot FIN !...
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