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Littérature et écriture, dans les thèmes suivants : récits et nouvelles - souvenirs - chroniques - critiques littéraires et cinématographiques - humour - poésie - voyages et balades -

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La fille de Monaco - film d'Anne Fontaine - 2008 -

 

La fille de Monaco – film d’Anne Fontaine – 2008 –

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Excellent moment de cinéma, film remarquable en tous points. D’abord une belle distribution, avec Fabrice Luchini, Louise Bourgoin, et Roshdy Zem, remarquable acteur d’origine marocaine. Le décor du film est à lui seul un enchantement, avec Monaco et la région alentour, ce qui donne de fort belles images, surtout sur mon écran tv de 152 cm… Ensuite, l’intérêt du film résulte du choc de personnalités que tout oppose. Luchini y campe un avocat pénaliste célèbre, spécialiste des envolées verbales et de l’ivresse des mots, mais qui est en même temps un cérébral tourmenté et complexe, qui n’aime chez les femmes que les mots… Roshdy Zem joue quant à lui le rôle d’un garde du corps, chargé de la protection rapprochée de l’avocat… Homme taciturne et direct, tout l’oppose à l’avocat. Lui aussi aime les femmes, mais il ne leur demande surtout pas de parler, il va directement au but, sans discours et sans états d’âme… Entre ces deux hommes que tout oppose surgit soudain une blondinette foldingue, chargée de présenter le bulletin météo à la télé. Jeune, belle, arriviste sans scrupules et d’une moralité élastique, elle lorgne bien vite en direction de l’avocat, lequel se laisse peu à peu envahir par cette pieuvre aux dents longues… Savoureux dialogue entre Luchini et Zem, lorsque, après une folle nuit d’amour, Luchini raconte à son garde du corps tout l’émerveillement qui fut le sien, et décrit son extase avec force mots… tandis que le garde du corps résume la situation par un laconique « ben oui,, vous avez tiré un coup ! » Idéalisme cérébral de l’un , pragmatisme de l’autre… Sous les dehors d’une plaisante comédie, l’histoire de ces trois personnages : l’avocat, le garde du corps et la présentatrice de télé, va peu à peu virer au drame, un drame qu’au début on n’imagine pas, puis que l’on sent inexorablement monter… Pas un moment d’ennui dans ce film, chaque plan est nécessaire et suffisant… Pas de complaisance sentimentale, pas de pathos, un récit implacablement construit, avec en outre, un parallèle étrange entre la vie de l’avocat et celle d’une accusée qu’il défend… Bien entendu, la bande d'intellos tourmentés et politisés qui constituent la critique professionnelle n'a pas aimé, pas aimé du tout ! Pensez-donc ! un film qui ne parle ni de divorce, ni de chômage, ni d'avortement, ni de mariage homo, ni de handicap, ni de démocratie, ni d'immigration, ni de drogue ni de violence policière, ça ne peut pas être un bon film !!!! Ben voyons !... Pour moi, c'est de l’excellent cinéma, que je range dans mon «best of» pour parler amerloque !..

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A
La première fois je n'ai pas aimé, genre friqué, pas dans la vraie vie de tous les jours pensais-je...<br /> la seconde fois je me suis un peu plus attachée aux personnages... peut-être qu'une troisième ...mais ça n'est pas ma tasse de thé même si dans un 4 étoiles le thé pourrait être savoureux !
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