Par Robertcri
La Case de l’oncle Tom, roman d’Harriett Beecher Stowe (1852)
Roman ou témoignage ? C’est l’un et l’autre, dans le terrible histoire de l’oncle Tom, un esclave noir dans une plantation de coton des Etats-Unis, au 19è siècle. On donnait ce livre fréquemment dans les écoles autrefois, à la fin de l’année scolaire, au moment de la distribution des prix. Il est dommage qu’on ne le lise plus de nos jours, alors qu’on se gargarise tous les matins du « devoir de mémoire ». Avec ce roman, on descend au plus bas de la nature humaine, lorsque les hommes, esclaves, étaient considérés comme des objets, des marchandises, que l’on vend et que l’on achète. Pire encore, on les bat, on les torture, on les met à mort, on arrache les enfants à leur mère... et tout ça, avec la belle conscience religieuse des catholiques pratiquants !... Epoque révolue que celle de l’esclavage ? Pas si sûr ! Notre moderne société de consommation génère ses esclaves nouveaux. On ne les trouve plus dans les champs de tabac ou les plantations de coton ou de canne à sucre, mais dans les usines d’Inde ou de Chine, où des enfants, dans des conditions indignes et insalubres, fabriquent les tee-shirts que nous autres, cons occidentaux, sommes si fiers d’acheter à bas coût dans les chaînes de fringues... Epouvantable rapacité, horrible âpreté au gain... A lire absolument : La Case de l’oncle Tom... Non, la barbarie des hommes ne commence pas avec Hitler. A méditer sur la plage ou dans la foule des vacanciers où vous claquez votre prime d’été !
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