Par Robertcri
Habemus papam – film de Nanni Moretti – 2011 –
La presse a été unanime : quel chef-d’œuvre ! Quelle sensibilité dans la description des aléas du pouvoir, et bla-bla-bla… et bla-bla-bla ! Ah, ces critiques ! En plus, dès que ça traite de la religion, les gens deviennent tous cinglés, et on assiste à des crispations frénétiques : les « pour » et les « contre » s’affrontent, aussi cons les uns que les autres, foi contre credo, adieu l’intelligence !... Bref, j’ai détesté ce film, qui m’a emmerdé pendant quasiment deux heures (saluez ma patience !)… Habemus papam veut nous raconter une bien curieuse élection, celle d’un pape (Michel Piccoli) qui est fait pour être pape comme moi pour moi pour incarner Apollon ou un footeux international… Alors, une fois que la fumée blanche a annoncé le nouveau pape, ce dernier s’effondre en braillant « J’y arrive pas ! »… Et il ne se présente pas au balcon ! On s’en doute, la foule des Crédules est fort désappointée. Les mains se crispent sur les chapelets, les prières montent, l’angoisse étreint les fidèles. Et l’absence du pape, ça les préoccupe bien davantage que de savoir si leur voisin mange à sa faim, soit dit en passant… Et tout le film, près de deux heures, va nous montrer les atermoiements de la curie romaine, pour tenter de cacher au monde cette terrible impuissance papale, et tâcher de trouver une solution. En secret bien entendu, car il n’y a jamais de transparence du côté des religions et des sectes. Pour ma part, j’ai trouvé ce film complètement idiot à force d’invraisemblance. A commencer par cette élection qui porte au pouvoir celui qui en est le moins capable ! On ne peut pas imaginer que des centaines de prélats se trompent de la sorte tous ensemble ! Dans la réalité, les sous-papes (hi ! hi ! hi !) savent très bien quels sont ceux d’entre eux qui ont les qualités requises pour être élus papes, c’est évident ! Habemus papam est un film qui montre en outre l’inexistence de dieu. Car s’il existait et s’il était infiniment bon, il ne laisserait pas un abruti ou un malade devenir Saint-Père ! Certes, les plus cultivés d’entre vous pourraient me faire observer qu’en France, en 1920, on a bien élu comme Président de la République, un détraqué nommé Paul Deschanel !... Oui, mais Deschanel ne représentait pas dieu ! Mais bon, ça ne rend pas le film plus crédible. Il ne se passe rien, absolument rien pendant le film : juste un pape paumé, et l’interminable errance de sa confusion mentale, douloureuse et pitoyable… Je n’ai pas en moi le culte des idoles, et donc cette histoire de pape ne m’intéresse pas davantage que si on me racontait l’histoire d’un ajusteur-outilleur chez Citroen, qui serait nommé contremaître et qui s’écroulerait en disant : « J’y arrive pas ! »… En conséquence, je vous préviens en toute charité chrétienne et désintéressée : En regardant habemus papam, en vérité je vous le dis, vous allez vous emmerder grave pendant deux heures ! Ite, missa est !....
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