Par Robertcri
D’acier, roman de Silvia Avallone – 2010 –
Ce n’est ni la première fois ni la dernière, mais j’ai eu tort d’écouter les critiques élogieuses faites de ce livre dans Télé-matin, par la charmante et cultivée Olivia de Lamberterie… Elle en disait monts et merveilles, de ce bouquin… Heureusement, je ne l’ai pas acheté, c’est le Père Noel qui me l’a offert ! Ce roman ne vous emportera pas sur les ailes du rêve ! Ah ça non ! Vous vous trouverez plongé immédiatement dans un quartier pourri de l’Italie industrielle d’aujourd’hui. Tout y est, je vous plante le décor : une usine métallurgique où l’on travaille l’acier… des ouvriers que la chaleur du métal fout en rut… des bistrots sordides où on tape le carton, des barres d’immeubles dégueulasses, des ménagères avachies, battues par de gros connards incultes et machos…On bouffe des pâtes à tous les repas (on est en Italie), deux petites préados de 13 ans, Anna et Francesca, jouent les mini-stars après l’école et se foutent à poil dans leur salle de bain pour essayer des soutifs, fenêtre grande ouverte, pendant que, dans les appartements de l’immeuble en face, les vieux s’astiquent derrière les rideaux en les matant … Francesca prend des raclées de la part de son père qui lui reproche de s’habiller en pute, la mère de sa copine Anna en prend, elle aussi, plein la gueule ! Bien entendu, Anna et Francesca sont copines à la vie et à la mort, quasiment amoureuses l’une de l’autre comme peuvent l’être les adolescentes, jusqu’au moment où un mec à gros biscotos, ouvrier de l’usine, se met en tête de sauter Anna ! Le cul sépare désormais les deux copines, renvoyées brutalement dans le monde des adultes où on copule pour faire des chiards ! Adieu les rêves et les amitiés éternelles ! Et puis on a droit à des drames de toutes sortes dans ce paysage de merde : des morts, des accidents, des séparations, et même on voit Francesca qui, à 14 ans, désespérée d’avoir perdu sa copine Anna, se produit dans une boîte de nuit pourrie, allumant grave la salle, en se trémoussant quasi-nue autour d’une barre où elle fait un strip !.... Bref, on navigue en eaux troubles, avec de vagues allusions à Berlusconi et à la vie ouvrière dans l’Italie contemporaine… On est dans le sordide façon Zola, mais sans le talent !... Une piètre littérature, désespérante et misérabiliste. Et c’est vendu 22 euros aux éditions Liana Levi. Ca ne les vaut pas.
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