Par Robertcri
Ayant entendu à la radio que Catherine Clément présiderait cette année le Jury du Prix du Livre Inter, je me suis demandé qui elle était, et je me suis aperçu que je n'avais jamais rien lu d'elle. Comme quoi, ma culture est faite de lacunes, mais ça, je le sais depuis longtemps. Ma famille et mes amis aussi. Cependant, animé par le noble souci de colmater cette regrettable brèche culturelle, j'ai donc acheté un bouquin de Catherine Clément, comme ça pour voir ; ou plutôt pour lire... j'ai choisi au hasard.. am-stram-gram....pic et pic et colegram... c'est tombé sur "Cherche-Midi" ... Mauvaise pioche ! Je me suis profondément ennuyé à la lecture pénible de ce récit nombriliste. Certes, Catherine Clément raconte sa rue, la rue du Cherche-Midi, celle de son enfance... Mais justement, je me fous de la rue de son enfance. Et je me suis senti complètement extérieur à ses confidences de femme... Certes, elle traîne avec elle la mémoire d'un drame familial épouvantable : la déportation et la mort à Auschwitz de ses grands-parents juifs, pendant la deuxième guerre mondiale. Le sujet est grave, mais ça ne suffit pas à faire un livre de talent. J'y ai vu pour ma part une longue suite de notations pointillistes... L'auteur ne supporte plus de passer devant l'hôtel Lutetia à Paris... Elle a la nausée devant telle ou telle image, elle nous raconte le mariage et le remariage de sa mère.. et entre nous, si vous saviez à quel point je m'en fous, du remariage de sa mère ! Rien n'accroche, rien n'interpelle dans ce livre, longue suite de notations paersonnelles : moi je... moi je.. maman bobo... Je comprends que Catherine Clément ait eu besoin d'expectorer ses souvenirs et ses douleurs, mais c'est le genre de trucs qui m'ennuient profondément ; rien n'est vraiment traité ici : ni l'histoire, ni la guerre, ni l'horreur des camps, rien : juste une femme qui nous fait part de ses états d'âme autobiographiques : passionnant pour elle, sans intérêt pour moi. Heureusement, mon ennui fut de courte durée, le récit ne faisant que 118 pages. Hélas, ici c'est 118 pages de trop !...
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