La Salamandre, par Jean-Christophe Rufin, 2005

On reste confondu devant ce roman aussi étrange que décevant. L'auteur veut y raconter une histoire d'amour qui prend la forme d'une "tragédie moderne dans laquelle l'héroïne, Catherine, se détruit en même temps qu'elle s'accomplit" !!! Grands mots bavards et hypocrites que tout  cela ! Mille fois non, il ne s'agit pas d'amour ici : Catherine, qui menait une vie complètement prise par le travail, se rend  en vacances au Brésil, et voici qu'elle tombe "amoureuse" de Gil !  En fait on la plaint, cette femme, qui ne donne pas une haute image d'elle-même, ni de la femme, ni de la nature humaine... Car ce qu'elle pense être un Grand Amour, n'est en réalité qu'une pitoyable addiction physique et mentale à  une sorte de gigolo brésilien qui veut surtout de l'argent, qu'elle  lui donne d'ailleurs par brassées, au mépris du bon sens le plus élémentaire...! Catherine devient une esclave consentante, comme l'héroïnomane aplati devant sa drogue, lâche, veule, véritable loque humaine ! On a  une envie, une seule : foutre des baffes à cette Catherine,  qui a perdu toute dignité, et  l'envoyer en soins intensifs en psychiatrie ! Même un chien rut est moins stupide que cette femme ! ... Roman déconnant, fiction invraisemblable ? Non, même pas.. l'auteur  s'inspire d'une histoire vraie ! Mille fois hélas !  Quelle tristesse ! Pitoyable nature humaine !...