• Le nom des gens - Film de Michel Leclerc - 2010-

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Le nom des gens est un film sorti en novembre 2010. Un film excellent, je le dis immédiatement, comme ça ceux qui n’ont pas le temps de lire la suite savent déjà l’essentiel… C’est aussi un film paradoxal, puisque j’ai beaucoup ri, alors que les thèmes abordés sont sérieux et graves : identité nationale, immigration, racisme, déportation des juifs, secrets de famille. N’allez pas en déduire que je suis un salopard qui se marre des malheurs des autres ! C’est seulement que le talent du réalisateur lui permet de traiter les sujets graves sans emmerder les spectateurs avec des discours graves, et ne se croit pas obligé de nous montrer des gueules d’enterrement, avec le Requiem de Mozart en musique de fond ! Non ! Ici tout pétille, avec une verve incessante. L’histoire en quelques mots : Bahia Benmahmoud (Sara Forestier) est une jeune fille exubérante et extravertie. Profondément de gauche, elle voit des fachos partout. Et elle a une arme pour les faire basculer à gauche : son cul ! Elle couche donc, et souvent, car malgré ce que prétendent Ségolène et Martine les sœurs ennemies, il y a beaucoup de monde à droite !  Et comme le dit Sara Forestier : Le membre du FN est plus dur à convaincre, il faut baiser avec lui pendant une dizaine de jours. Tandis qu’avec un fan de Bayrou, l’affaire est bouclée en deux heures !... Or voici qu’un jour, notre militante, qui paie donc  de sa personne, rencontre un dénommé Arthur Martin (Jacques Gamblin). Avec un nom pareil, il ne peut qu’être facho… Il n’en est rien. Et cet homme cache au fond de lui un passé douloureux : ses grands-parents déportés dans les camps nazis… Le film nous retrace l’aventure de couple hors norme, chacun empêtré dans son passé, elle la fille d’Algériens, lui le descendant de déportés. Le film aurait pu tomber dans la thèse pontifiante et chiante, ou dans la grosse farce du rire vulgaire, ou encore dans le mélo tire-larmes façon violons… Pas du tout ! Le réalisateur évite tous ces écueils et nous offre un film étincelant, où les répliques cinglantes fusent, sans jamais un temps mort, sans jamais un instant de vide. L’ambiance des familles où règnent de lourds secrets est admirablement rendu. On devrait pleurer de tous ces drames intériorisés, et c’est de rire que l’on est secoué. Détail piquant : Lionel Jospin, le vrai, joue un petit rôle dans ce film, avec humour et bonhomie. A noter, évidemment, le jeu toujours aussi excellent, film après film, de Sara Forestier, dont la nudité nous est, par ailleurs, très généreusement montrée tout au long du film. Ça n’apporte absolument rien au film, mais soyons juste, ça ne lui retire rien non plus ! Un coup de chapeau à Jacques Boudet et à Michèle Moretti, les deux acteurs qui interprètent les parents coincés de  Jacques Gamblin. Très bon jeu aussi de Zinédine Soualem qui interprète le père de Bahia (Sara Forestier). Le nom des gens, en résumé, est un très bon moment de cinéma, à ne louper sous aucun prétexte. Il dure 1 h 44 minutes, qui filent sans qu’on s’en aperçoive. Vivant, pertinent, pétillant, intelligent, drôle et caustique… je vous laisse le soin de compléter vous-même !... Bonne séance !...


  • Commentaires

    1
    Lundi 31 Janvier 2011 à 18:42
    Sans aucun doute un bon angle, la comédie pour souligner les dysfonctinnements de nous tous, plus ou moins !
    2
    Annie
    Jeudi 3 Février 2011 à 12:25
    Comme toi, Robert, j'ai aimé ce film, qui en dit beaucoup plus qu'il n'en montre, en dehors de la nudité de Sara qui en rajoute peut-être un peu trop dans le style " j'me promène toute nue" ça devient agaçant, mais bon elle est belle !
    Un bon film !
    3
    machinatrip
    Jeudi 3 Février 2011 à 12:57
    J'ai trop hâte de voir ce film...
    4
    Robertcri Profil de Robertcri
    Jeudi 3 Février 2011 à 13:13
    oui, cours-y vite, ça vaut la peine !
    5
    Robertcri Profil de Robertcri
    Jeudi 3 Février 2011 à 13:17
    J'ai bien dit que la nudité de Sara Forestier n'ajoutait rien au film ! Et d'ailleurs je préférais la Sara Forestier habillée de l'Esquive (2004), dans la mesure où, habillée, elle me laissait rêver, tandis que nue... elle comme les autres, car, comme le dit l'adage : la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a ! ! à méditer !
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