• De rouille et dos - film de 2012 -

     

    De rouille et d’os, film de Jacques Audiard – 2012 –

    Acteurs : Marion CotillardMatthias SchoenaertsArmand Verdure

    Ce film est un résumé de la démagogie cinématographie ambiante.  Jacques Audiard, avec un total manque d’originalité mais un sens aigu de l’opportunisme, donne ici dans le mélo social, dont il respecte les règles non écrites qui font le succès du genre. D’abord, on choisit des héros qui n’en sont pas : ici, un pauvre type au front bas et au quotient intellectuel limité, qui a, évidemment, quitté son ex et qui se trimballe avec un môme de 5 ans qu’il est incapable d’élever... Même pas de domicile fixe, il est hébergé chez sa sœur, qui n’a rien d’une intellectuelle non plus, c’est sûrement de famille ! Pour faire bonne mesure le mec se prénomme Ali et son môme Sam, ce qui fait peuple à souhait et sonne sans doute mieux de nos jours que Bernard et Alain ! Ça, c’est des héros ! Ça fume, ça boit, ça se bagarre et ça n’ouvre jamais un livre pour se cultiver ! De vrais héros comme le populo les aime !... Pour héroïne, on a choisi ici l’incontournable Marion Cotillard dont le nom à sonorité un peu vulgaire (comme tous les noms en -ard ), colle bien à l’œuvre... Et pour ajouter une touche supplémentaire de démagogie sociale, le réalisateur a placé un thème très tendance aujourd’hui : le handicap physique ! Et donc notre Cotillard devient une super-héroïne à partir du moment où elle se retrouve avec deux jambes en moins suite à un accident provoqués par des orques qu’elle dresse ! Comme on l’imagine sans peine dans ce genre de films, le mec au front bas, paumé et un peu con sur les bords, assez violent par ailleurs, se révèle le meilleur homme du monde, entourant la handicapée de toutes les sollicitudes de la délicatesse, allant même jusqu’à la baiser pour la dépanner bien sûr ! Et la fin sombre dans la moralisation la plus pitoyable et la plus facile : l’amour illumine tout ! Une vraie ratatouille pleurnicharde ! La baise est remplacée par l’Amour avec un grand A. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Ce film leçon de morale autour du handicap compassionnel, nous donne la recette du bonheur idéal : un mec inculte et une femme amputée, avec déjà un môme sur les bras ! De quoi consoler bien des banlieusards qui se plaignent de leur sort !...Youpi ! Elle est pas belle, la vie ?... Vous l’avez compris, je vais au cinéma pour rêver, par pour sombrer dans le misérabilisme idéologique...


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