• Zones, par Jean Rolin, 1995

    Zones, ce n'est pas un roman, c'est une sorte de reportage, sous formes de chapitres datés au jour le jour, qui nous montrent toutes sortes de rues et de quartiers de la banlieue parisienne. Mais attention, on ne pète pas dans la soie, ici, on côtoie les bas-fonds, entre Garges et la porte de Bagnolet, en passant par le 18è arrondissement de Paris, mais aussi le Saint-Denis d'avant le Grand Stade... Avec l'auteur on y côtoie  des zones grises et des êtres plus ou moins marginaux, quand ils ne sont pas simplement ordinaires et prolétaires... C'est bien écrit, c'est bien décrit, mais comme tout cela est sombre et monotone , triste aussi, et très factuel. Jean Rolin n'analyse pas.. on le voit errer d'hôtel banal en hôtel minable.. Et il donne l'impression d'être aussi paumé que les lieux qu'il décrit et les gens qu'il croise... Et surtout, en lisant ces récits on a l'impression qu'on piétine ; il n'y a pas de progression, on patauge entre des murs lépreux, mais quand on en sort au chapitre suivant c'est pour tomber dans un rade pourri, puis, quelques pages plus loin, voici qu'on traverse un terrain vague à la nuit, pour nous retrouver ensuite dans un hôtel sombre, un jour de pluie... Ajoutons à ça des clopes et de la bibine, et ça donne un bouquin qu'on est sûr au moins de ne pas lire deux fois ! ... Et pourtant, l'auteur a reçu de nombreux prix tout au long de sa carrière, dont le Prix Médicis en 1996 pour  l'Organisation, et le Prix Albert Londres pour La Ligne de front... Mais bon, j'accroche pas ! en tout cas, j'accroche pas sur "Zones".. Faudra que je lise autre chose de lui.


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